Juste une Ombre de Karine Giebel (26/03/2018)
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Juste une Ombre ?
"Cela faisait longtemps que j'entendais parler de Karine Giebel, nouvelle reine française du polar, notamment par mon amie Caroline qui a fini par me prêter ce livre avec ordre de le lire."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Cloé est en passe de tout réussir, de décrocher le poste de ses rêves, de s'installer avec l'homme idéal mais c'est le moment que choisit un inconnu pour commencer à la harceler. Sa vie tourne au cauchemar quand personne ne veut la croire et que son entourage préfère penser qu'elle devient folle..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"J'ai commencé ce livre et je n'ai réussi à la lâcher que trois heures plus tard, au prix d'un effort surhumain. On est tellement happé dans la tourmente qu'on ne peut pas laisser le mystère irrésolu. Pourtant, on met du temps à s'attacher à l'héroïne qui est quand même plutôt imbuvable mais ce qui lui arrive est tellement invraisemblable qu'on a envie de se battre avec elle. D'un autre côté, on suit également Alexandre Gomez, un flic, beaucoup plus accrocheur pour nos petits coeurs. J'ai vraiment aimé les deux pendants de l'histoire même s'ils mettent un peu trop de temps à se télescoper à mon goût. L'atmosphère malsaine est si bien dépeinte, si épaisse, que l'on est prêt nous aussi à évoluer dans ce flou artistique et à se laisser embrouiller l'esprit, quitte à passer sur certains détails qui sont pourtant un peu évidents et sur l'identité du harceleur qui saute quand même un peu aux yeux. En bref, j'étais prête à crier au génie, à sauter sur tous ses autres romans jusqu'à la terrible chute. Je ne peux pas vous en dire plus, vous me détesteriez mais il se passe quelque chose dans les derniers chapitres que j'ai du mal à pardonner à l'auteur. D'ailleurs, alors que je m'apprêtais à veiller tard pour finir d'un deuxième trait le roman, je l'ai instantanément refermé pour ne le rouvrir que deux jours plus tard, le temps de digérer..."
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Et comment cela s'est-il fini?
"Bon, j'étais un peu fâchée avec l'auteur donc cette fois, je n'avais plus envie de passer sur les détails qui clochaient et j'ai été un peu agacée par ma lecture, sans parler du dernier chapitre qui, je trouve, va un peu loin. Mais voilà, c'était sans compter sur l'ultime page, l'ultime rebondissement, qui me donne envie d'applaudir Karine Giebel des deux mains (même si tout n'est pas pardonné, attention). Je vous ai perdu ? Vous ne savez plus quoi en penser ? Lisez-le."
Mlle Alice, merci, et à jeudi prochain...
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Commentaires
Je connais ce sentiment de désillusion qui fait que l'on referme un livre sans savoir quand on va le reprendre parce-que... on a le sentiment qu'il a trahi ou qu'il s'est un peu moqué de nous, qu'il a failli. Dans ce cas-là, je le conseille fortement à mon mari... si si ! Comme ça c'est lui qui me donnera la fin ! Petite lâcheté assumée !
Écrit par : Stephanie | 10/04/2018
Ah j'adore ! Moi malheureusement je n'arrive pas à ne pas finir un livre et pourtant certains l'auraient vraiment mérités !!
Écrit par : Alice | 24/04/2018
Lu et adoré !! la dernière page est juste parfaite ! Alors en effet c'est dur d'admettre qu'il est mort de cette façon mais je trouve ça pas mal quand même de refuser que ça se termine en happy end pour Gomez car pour moi il est allé trop loin. Et il doit payer pour le Gamin. Et cette fin inattendue (en tous cas pour moi) passe forcément par la mort d'Alexandre et Cloé.
C'est vraiment très bien amené, les deux personnages secondaires qui incarnent la droiture sont les survivants de l'histoire.
Écrit par : aurelie | 12/02/2020
Tu as certainement raison mais que veux-tu, je suis un bisounours...
Écrit par : Alice | 16/02/2020