"La couverture magnifique et le fait que ce soit édité chez Gallmeister sont évidemment les deux points qui ont attiré mon attention en premier lieu mais le sujet difficile, et qui me touche, puisqu'il s'agit de ma religion, ont fini de me convaincre."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Sheila retrace les grandes lignes de la vie de son frère, prêtre de l'Église Catholique de Boston, et de leur famille, afin d'y voir plus clair dans l'évènement qui a bouleversé leurs vies, le jour où Art a été accusé d'avoir abusé d'un enfant..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"N'attendez pas un grand règlement de compte avec l'Église Catholique, vous seriez déçu. Ici, dans cette histoire racontée par une soeur, sans chercher des excuses ni à son frère, ni à elle-même pour leurs manquements respectifs, c'est la pudeur qui prédomine. C'est vraiment un sujet difficile à traiter, pour le moins casse-gueule, et selon moi, c'est une véritable réussite. J'ai tout aimé, malgré le peu de lumière qui arrive à se frayer un chemin : les différents points de vue, les digressions qui n'en sont pas, le récit qui prend son temps, qui s'étire parfois en longueur... C'est une histoire essentielle, qui parlent aussi de solitude, de regrets et de culpabilité, qui permet de mieux comprendre certaines choses et qui énonce plusieurs vérités qui mériteraient d'être enfin entendues par l'Église..."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"Bien, ce ne serait pas le mot. Une histoire comme celle-ci ne peut pas se finir bien. Disons, que c'est une fin qui m'a parue, comme le reste du roman, juste, mesurée. Je pense que c'est une lecture qui va me marquer, et je regrette que l'on n'en entende pas plus parler."
Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...
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