- Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Atelier des Poisons?
"Ce livre m'a été proposé par son éditeur et je me suis laissée tenter par son résumé qui me vantait un mélange prometteur: une enquête et Paris au dix-neuvième siècle."
- Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Zélie Murineau est artiste peintre à une époque où l'on daigne à peine admettre qu'une femme peut avoir quelques autres talents que ceux de rester à la maison. Le commissaire Alexandre d'Arbour, en revanche, ne doute pas ni du coup de pinceau de Zélie, ni de son sens aigu de l'observation et décide de lui demander son aide dans une affaire délicate. Mais est-ce la vraie raison qui l'a poussé à l'approcher, ou a-t-il découvert le secret qu'elle espère ne voir jamais révélé?"
- Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Même si l'intrigue m'intéressait, je dois dire que je ne m'attendais pas à apprécier autant ce récit. Dès les premières pages je me suis prise d'affection pour Zélie et j'ai fini le livre dans la journée, entraînée par le rythme et l'envie d'en savoir plus. Plusieurs petites enquêtes se croisent, différents mystères sont soulevés puis résolus. Ce n'est pas du grand livre policier mais cette partie reste intéressante et bien amenée même si les personnages et leur destin, leur évolution dans le Paris du dix-neuvième, sont incontestablement le point fort de l'Atelier des Poisons. La peinture, l'affrontement de l'impressionnisme et des peintres académiques, la perception des femmes et de leur place à cette époque sont autant de sujets intéressants qui jalonnent le récit. On croise même Degas sur les bords de la Seine. Si aucun élément ne frappe, une myriade de détails enchantent en délicatesse et font de cette lecture une parenthèse bien agréable."
- Et comment cela s'est-il fini?
"Chaque enquête se dénoue et se résout au fil des dernières pages et nous apporte toutes les réponses attendues. Le destin de la plupart des personnages nous est également conté, ce que j'apprécie toujours particulièrement. En revanche, et sans vous en dire trop, je ne peux qu'être déçue par un évènement que l'on attend tout au long du récit et qui n'arrivera finalement jamais."
Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...