"Plusieurs des publications de Richard Powers m'intriguent depuis un certain temps, notamment à cause des sujets qu'il aborde, et cette fois, ça y est, j'ai décidé de me laisser embarquer."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Theo Byrne refuse que l'on essaie de faire entrer son enfant dans une case, il refuse qu'on l'abrutisse de psychotropes pour la tranquillité des adultes, alors à sa manière, seul depuis la mort de sa femme, il tente d'élever son fils, d'accepter sa différence, de gérer ses crises... Mais dans un monde en déclin, tout devient plus compliqué..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Richard Powers a une plume d'une grande puissance, un peu étrange, difficile à appréhender parfois. Comme son histoire. Il faut se laisser le temps de s'en imprégner. Le texte est chargé aussi, triste, parfois inquiétant, empreint de fatalisme. Et d'un autre côté, il y a tout cet espoir qui ne meurt jamais vraiment, ses observations magnifiques de la nature, on s'émerveille avec lui et avec son fils, même s'il nous donne l'impression de flotter au-dessus de ses personnages, même si j'ai eu aussi souvent envie de secouer ce père dépassé que de lui offrir un peu de réconfort. Vous l'aurez compris, c'est un roman très riche, dont il est difficile de parler, qui me laisse plutôt des impressions que des certitudes. Il ne vous reste plus qu'à le lire vous-même pour vous en faire une idée."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"Depuis les premières pages, je n'avais pas beaucoup de doutes sur la manière dont tout cela allait se terminer, ça n'a pas rendu les choses plus faciles pour autant. J'ai été profondément touchée par cette histoire sur bien des aspects mais je ne suis pas sûre de me replonger tout de suite dans un Richard Powers."
Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...