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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Meilleur des Mondes?
"J'ai reçu ce livre comme lot d'un concours Pocket et je ne vous cache qu'il a plusieurs failli disparaître de ma PAL lors de différents écrémages. Mais il m'intriguait malgré tout et j'ai fini par me décider à le lire."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Les Hommes ne sont plus vivipares, ni monogames. Ils ne choisissent plus leur vie non plus. On fabrique les bébés à l'usine, puis on les conditionne pour la vie qu'on leur a choisi. Et tout le monde est heureux, ou presque..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Je suis très vite rentrée dans l'histoire, fascinée par la visite du Centre d'Incubation où l'on fabrique et conditionne la race humaine. Et je dois dire que dès le départ, cette lecture m'a bien plus intéressée que ce à quoi je m'attendais et l'auteur nous dépeint cela avec un tel réalisme et un argumentaire si bien amené, que l'on adhérerait presque à ce discours atroce. Et ça, c'est du génie. Ensuite, parce que nous sommes humains justement, nous plaçons tous nos espoirs dans le héros et il se révèle finalement assez décevant et peu sympathique mais Aldous Huxley n'avait pas pour optique de nous satisfaire sur ce point-là je pense. Sa vision de l'Homme reste assez tristement pessimiste."
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Et comment cela s'est-il fini?
"Dans les dernières pages, je trouve que l'auteur finit par s'écouter parler et nous inonde de discours philosophiques qui en deviennent soporifiques. Je regrette également que le Sauvage n'ait pas trouvé d'autre alternative de vie, un équilibre entre les deux folies qu'il connaissait et d'ailleurs, dans la préface, Aldols Huxley reconnaît que s'il devait réécrire le livre, ce point-là serait différent. Malgré tout, je ne regrette pas de ne pas avoir fait l'impasse sur cette lecture."
Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...