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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Sa Vie dans les Yeux d'une Poupée ?
"Il y a quelques semaines, j'ai eu l'occasion de rencontrer Ingrid Desjours dans un café, de discuter romans, drogues et recettes de cocktails, de lui poser les questions qui me passaient par la tête. Inutile de préciser à quel point j'ai apprécié l'occasion, la femme et l'auteur. Je n'avais lu que ses deux derniers romans et j'ai promis, avant de retourner la saluer aux quais du polar, de lire Sa Vie dans les Yeux d'une Poupée. Et je tiens toujours mes promesses."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Marc, policier brisé et provocateur, revient travailler après un accident dans lequel sa femme a trouvé la mort. Barbara, quant à elle, essaie de changer de vie, de s'extirper de l'influence de sa mère, d'oublier ce qu'elle a subi d'atroce, en s'occupant de ses poupées. Jusqu'au jour où ça ne suffira plus..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Dès les premières pages, j'ai ressenti une immense tristesse pour le destin de Barbara, j'ai souffert pour elle et espéré pour elle. Pour les aspects psychologiques des personnages, on peut faire confiance à Ingrid Desjours pour toujours être extrêmement juste. De plus, le point de vue adopté ici, celui de nous faire découvrir les mécanismes qui peuvent faire basculer un individu, est assez rarement exploité et c'est d'autant plus intéressant. Les crimes arrivent finalement assez tard dans le roman mais c'est à peine si je m'en suis rendue compte et cela ne m'a pas gêné du tout. Parce que tout le suspense est là, dans ce déroulement inéluctable des évènements, dans cet espoir ténu auquel on s'accroche qu'un détail pourrait faire changer le train de direction, que tout n'est pas encore perdu. Extrêmement prenant donc."
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Et comment cela s'est-il fini?
"Tout est millimétré à la perfection jusqu'à la dernière page et j'ai vraiment aimé cette lecture même si j'ai eu du mal à me débarrasser de cette énorme chape de tristesse qui dominait et pesait lourdement sur mes épaules."
Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...
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