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Rechercher : le trône de fer

  • Filles de la Mer de Mary Lynn Bracht

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    • filles de la mer, Mary Lynn bracht, littérature coréenne, femmes de réconfort, hanguk, passion corée, passion hangukMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Filles de la Mer ?

       "J'ai découvert l'histoire des Femmes de Réconfort dès mes tous premiers drames coréens et depuis, je voulais en savoir plus, les retrouver, faire un bout de chemin avec elles... C'est ce qui m'a poussée à vouloir lire ce livre."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Hana est une Haenyeo, ces femmes indépendantes de l'île de Jeju, qui plongent pour pêcher. Mais alors qu'elle n'a que seize ans, elle va être enlevée par les Japonais pour devenir une femme de réconfort, une prostituée au service de l'armée d'occupation... Avant de mourir, sa petite soeur Emi va essayer une dernière fois de retrouver la trace de sa soeur perdue des décennies plus tôt..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Ce roman m'a inspirée des sentiments extrêmement contrastés. On suit les deux soeurs, à deux époques différentes et chaque partie semble être écrite par deux autrices différentes, une coréenne et une américaine (Mary Lynn Bracht est américaine, sa mère est coréenne). J'ai adoré l'histoire d'Emi, qui se déroule à notre époque mais revient souvent sur son passé, toute en pudeur, juste ce qu'il faut pour nous susciter de fortes émotions et faire couler quelques larmes. Pour ce qui est d'Hana, j'ai beaucoup aimé la première partie malgré des scènes inutilement glauques mais plus j'avançais, plus j'étais mal à l'aise. C'est ce que j'appelle les récits 'à l'américaine', qui nous donnent l'impression que si on ne nous décrit pas dans tous les détails l'horreur vécue par l'héroïne, le lecteur ne sera pas capable de comprendre à quel point c'était terrible. Et au fur et à mesure du récit, plusieurs mots me viennent à l'esprit : voyeurisme, sensationnalisme... J'irais même jusqu'à dire que j'ai eu l'impression que l'on souillait à nouveau la mémoire de ces pauvres femmes. La deuxième partie de l'histoire d'Hana m'a également déplue pour d'autres raisons. On s'éloigne de ce que j'étais venue chercher ici pour partir dans une fiction complètement irréaliste et la diabolisation du méchant est une déception supplémentaire. Diaboliser c'est la facilité, diaboliser c'est excuser, c'est laisser entendre que cela s'est passé parce qu'un homme était fou, et non parce que la nature humaine est juste pourrie. Diaboliser, c'est nier une partie de la vérité."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Même si je suis très critique sur plusieurs aspects de ce roman, j'en ai vraiment aimé d'autres mais cela me rappelle aussi pourquoi je lis et regarde de moins en moins de livres et séries américaines et pourquoi je me suis tournée vers la Corée du Sud. J'applaudis en revanche la note de l'auteur, la chronologie historique et la bibliographie jointes à la fin."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

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  • Les Dames de Guerre - Saïgon de Laurent Guillaume

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    • les dames de guerre, saïgon, Asie, Laurent Guillaume, roman d'espionnage, reporter de guerreMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Dames de Guerre - Saïgon ?

       "Le fait de m'intéresser à la Corée me pousse petit à petit à m'intéresser à l'Asie dans son ensemble et le Vietnam, dont je ne sais presque rien, m'attire particulièrement, j'étais donc ravie d'avoir l'occasion de recevoir ce livre de la Bête Noire en service de presse."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Fatiguée qu'on ne lui propose que des chroniques de la rubrique mondaine, Elizabeth se propose en tant que reporter de guerre pour remplacer son collègue, décédé sur le terrain, et s'envole pour Saïgon..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "J'aimais vraiment beaucoup l'idée de départ, suivre un reporter de guerre, découvrir le Vietnam et changer de destination à chaque tome. J'ai aussi aimé les premières pages, on entre directement dans l'action, et l'écriture très détaillée de Laurent Guillaume était plutôt un point positif. J'aurais pu facilement oublier le côté cliché des personnages si on n'avait continué dans cette veine. Et puis... Lorsqu'on rencontre Elizabeth, elle est nue et sur le coup, ce n'est pas forcément quelque chose que j'ai relevé. Puis, on croise une secrétaire et sa "poitrine en forme d'obus", là, j'ai moins aimé. Quand on fait la connaissance de la seconde héroïne et que, comble de malchance, elle est également nue et que l'auteur nous gratifie une nouvelle fois de la description détaillée de ses seins, j'ai tiqué. J'imagine que le but était de rester dans l'ambiance des années 50 mais comme il n'y a pas de narrateur à l'histoire, pour moi ça ne passe pas. Je peux l'admettre dans les dialogues (où on ne se gêne pas pour gratifier les femmes de "salopes" et de "petites putes") mais pas dans le corps du texte. Et pour en avoir parlé avec de nombreuses lectrices, je ne crois pas vraiment non plus que c'était le style d'écriture des romans de l'époque, c'est plutôt l'idée que l'on s'en fait aujroud'hui et que certains aiment bien perpétrer. Bref, à l'allusion suivante, décrivant "deux jeunes femmes nues et leurs corps lisses aux sexes glabres et impudiques", j'ai décidé d'arrêter les frais, et je n'en étais qu'à la page 150."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Je n'abandonne quasiment jamais une lecture et je crois que je ne l'ai jamais fait avec autant de facilité pourtant, même si l'histoire avait l'air intéressante. Je crois que j'ai franchi un cap et que pour moi, certaines choses ne sont vraiment plus acceptables, peu importe les excuses que l'on se trouve pour les écrire, les imprimer ou les lire."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "Les Dames de Guerre - Saïgon" ?

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  • La Pierre de Lune de Wilkie Collins

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    • la pierre de lune, the moonstone, Wilkie collins, auteur victorien, littérature anglaise, littérature victorienne, classique anglaisMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Pierre de Lune ?

       "Depuis que j'ai découvert Wilkie Collins, on m'a toujours conseillée celui-ci et après ma relecture coup de coeur de la Dame en Blanc, j'avais encore plus envie de m'y plonger. Je l'ai donc commandé avant que l'édition que je convoitais ne disparaisse."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Le jour de son anniversaire, la jeune Rachel hérite de la pierre de lune, un joyau maudit. Alors que certains s'en amusent et que d'autres s'en inquiètent, le bijou est volé et le malheur s'abat sur la famille..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "J'ai vraiment beaucoup aimé le procédé employé par l'auteur pour dérouler le fil de l'intrigue. Différents protagonistes qui ont assisté aux évènements qui nous intéressent, nous racontent, chacun à leur tour, une partie de l'histoire. Ce changement de narrateur apporte un peu de dynamisme et beaucoup d'humour, c'est indéniable. En contrepartie, ça ajoute également digressions et longueurs inutiles à mon goût. Comme, de plus, j'ai du mal à m'inquiéter du vol d'un bijou qui n'a rien à faire en Angleterre en premier lieu et que les personnages principaux ne me sont pas extrêmement sympathiques, j'ai eu quelques difficultés à garder mon intérêt éveillé mais ma curiosité l'a emportée. Et puis, l'ambiance, l'époque, l'élégance de la plume sont des éléments qui suffisent presque à eux seuls à me faire aimer ce livre !"

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Je suis contente d'avoir fait la connaissance de la Pierre de Lune, enfin, et peut-être que, comme pour la Dame en Blanc, il me faudra une seconde lecture pour l'apprécier pleinement mais pour le moment, mon sentiment reste mitigé, d'autant que je m'attendais à une fin vraiment étonnante et que ce ne fut pas le cas."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques de Wilkie Collins ICI

     

    Alors, vous craquez pour "La Pierre de Lune" ?

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