Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Pays de Neige ?
"Dans l'Odeur des Clémentines Grillées, les premiers mots de ce roman sont cités par l'un des personnages et cela m'avait instantanément donné envie de le lire. J'ai craqué pour lui dans une de mes sélections autour de la neige."
-
Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Shinamura se rend par trois fois dans les montagnes, au coeur du pays de neige, pour y retrouver une femme à laquelle il ne cesse de penser..."
-
Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'avais lu quelques chroniques mitigées sur ce roman mais c'est surtout le côté contemplatif qui semblait déplaire et moi, c'est exactement ce que je recherchais au contraire pour une fois, des paysages de neige et de longue descriptions qui nous y transportent. Mais à part les quelques premières phrases du roman justement, point de neige à l'horizon. Je l'ai attendue, attendue, en vain. La quatrième de couverture, elle, promettait une magnifique histoire d'amour mais là encore je n'en ai pas vu l'ombre. Tout ce que j'ai vu, c'est l'histoire d'un homme marié et avec des enfants, oisif, qui se rend dans une station balnéaire pour revoir une très jeune geisha quand ça lui chante, tout en convoitant une troisième femme. Le texte est légèrement daté, quelque peu malsain, et malgré ces deux cents pages à peine, je l'ai trainé encore et encore. C'est simple, je n'ai rien aimé dans ce roman."
-
Et comment cela s'est-il fini ?
"Prix Nobel en 1968, Yasunari Kawabata est souvent qualifié de plus grand écrivain japonais et certains voient, dans ce roman de l'auteur, un chef d'œuvre ! Quant à moi, je suis complètement passée à côté, c'est certain, jusqu'à la dernière ligne."
Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...