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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Empathie ?
"Comme toujours, ma résistance face à la collection de la Bête Noire est vraiment très faible. Et il faut dire que le résumé de ce nouveau roman est vraiment très accrocheur."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Alpha s'introduit la nuit dans la chambre d'inconnus et les regarde dormir mais très vite ça ne va plus lui suffire, il veut plus de frayeur, plus de pouvoir. De son côté le Capitaine Rauch va se lancer à sa poursuite mais il n'en sortira pas indemne..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Je suis indéniablement passée à côté. Quand je vois toutes les chroniques positives, je me dis que ça vient forcément de moi mais je n'ai pas réussi à trouver l'accroche indispensable entre ce roman et moi. Pourtant, c'est bien écrit, on tourne rapidement les pages, on a même envie d'en savoir plus. C'est loin d'être mauvais donc mais beaucoup d'éléments sont venus parasités ma lecture. D'abord, parlons d'Alpha. Imaginez : vous vous levez le matin avec votre mari et un objet a disparu. Vous vérifiez vos caméras de surveillance et vous vous rendez compte qu'un homme s'est tenu au pied de votre lit pendant plus d'une heure et vous a regardé dormir. Glaçant. Et c'est ce que nous vend la quatrième de couverture. Sauf que dans le roman, il ne s'agit que d'une amorce pour ce qui va suivre : un homme qui viole les femmes et tabasse leur mari et là, ça devient beaucoup plus banal. Première déception. En plus, cet Alpha est un surhomme. Franchement, dans les dernières pages on m'aurait dit qu'il pouvait voler, j'aurais pu le croire mais là encore, ça enlève beaucoup d'intérêt au récit. Basculons maintenant de l'autre côté, celui des gentils, de la police et de l'enquêteur principal. Je suis consciente que l'ambiguïté que l'auteur entretient autour d'Anthony Rauch est voulue mais personnellement, elle m'a empêchée de m'attacher à lui, parce qu'il est flou, glissant, impossible à définir. Ses secrets ne sont pas très difficiles à comprendre, du coup, j'ai trouvé le suspense trop long pour finalement apprendre ce que je savais déjà. D'ailleurs, j'avais adoré le titre mais si le but du roman était de prouver que l'empathie peut sauver un homme, il aurait mieux valu tout savoir dès le début afin de permettre au lecteur de connaître complètement le héros et d'avoir tout le temps du roman pour le comprendre, lui pardonner et... faire preuve d'empathie."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"Franchement, je suis déçue d'être déçue. Peut-être même suis-je encore plus déçue parce que je ne pensais pas l'être ! Bref, je suis déçue. Mais je sais qu'une nouvelle fois mon avis est minoritaire et je ne doute pas que beaucoup d'entre vous passerons un bon moment avec ce roman."
Mlle Alice, merci, et à jeudi prochain...
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