Dans la Dèche à Paris et à Londres de George Orwell

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Dans la Dèche à Paris et à Londres ?

   "George Orwell fait partie de ces auteurs que je souhaite lire depuis longtemps sans en avoir jamais vraiment eu l'occasion, si ce n'est un essai sur la lecture récemment qui n'a fait que confirmer cette envie (et 1984 à l'adolescence mais c'est si loin...). Alors quand 10 18 a décidé de rééditer celui-ci, je me suis dit que le moment était enfin venu."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Orwell, dans les années 20, entre ces deux capitales, nous raconte son quotidien de misère, à la recherche d'un emploi et sans le sou..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Pour commencer, je l'ai lu à la période de Noël et ce n'était pas un choix très judicieux. Parce que pour être dans la dèche, Orwell est dans la dèche et c'est ce qu'il nous décrit, la crasse, la pauvreté, l'indigence... Parfois, j'oubliais que ce n'était pas un roman et j'attendais le moment où les choses allaient s'arranger mais il n'arrivait jamais. Il y a même de grandes chances qu'un nombre conséquent de personnes croisées sur la route de l'auteur soient mortes de faim seulement quelques jours plus tard. Bref, c'est d'une tristesse... Et puis, ça avait mal commencé aussi, avec une figure du quartier qui raconte à qui veut l'entendre son plus grand moment d'amour, qui ne reviendra jamais, celui où il a violé une prostituée.

   Seuls deux passages m'ont parues vraiment interessants, ceux où l'auteur fait le bilan de ce que cette vie a pu lui apprendre et donne son avis sur la valeur du travail, l'esclavage moderne et ce que l'on fait et pourrait faire pour les plus démunis. Passionnant ! Mais deux passages, c'est bien court."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ce n'était pas un bon choix de livre pour moi, ce n'était pas le bon moment et ce n'était pas le bon Orwell c'est certain mais ça ne m'enlève pas pour autant l'envie de découvrir ses oeuvres, c'est juste partie remise."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques des livres de George Orwell ICI

 

Alors, vous craquez pour "Dans la Dèche, à Paris et à Londres" ?

La Comédienne de Somerset Maugham

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Comédienne ?

   "Cette réception fut une surprise. Il est arrivé dans ma boîte aux lettres en même temps que la Ronde de l'Amour et j'en remercie les éditions 10 18. Et comme j'ai aimé le premier, je n'ai pas tardé à plonger également dans celui-ci."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Julie Lambert, plus grande actrice anglaise de théâtre de sa génération, nous emmène dans les coulisses de sa vie et de sa carrière..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Une nouvelle fois, je suis étonnée de la facilité avec laquelle ce texte se lit et j'y retrouve bien sûr des points communs frappants avec le texte précédent. Ce qui m'interpelle surtout, c'est que cet homme brosse le portrait de femmes libres, modernes et pleines de faiblesses, comme tout un chacun, sans jamais les juger. Il n'essaie pas d'en faire des héroïnes parfaites, mettant ainsi en avant le réalisme de son récit et la force du propos selon moi. Julie Lambert est une femme souvent égoïste et vaniteuse mais cela ne nous empêche pas de la comprendre, de compatir même à ses tourments. Et tout en faisant le récit très simple du quotidien de cette actrice, l'auteur garde un oeil acéré sur la société de son époque et sur tous ses travers."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ce n'est pas un coup de coeur, je ne sais pas si je garderai longtemps trace de cette lecture et je ne suis pas sûre de lire ses autres romans qui ont souvent l'air plus sombres mais c'était néanmoins interessant et enrichissant."

 

    Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques des livres de Somerset Maugham ICI

 

Alors, vous craquez pour "La Comédienne" ?

Les Aveux de John Wainwright

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Aveux ?

   "Ce livre des années 80, je l'ai tout simplement découvert dans le catalogue des éditions 10 18, à l'occasion de sa réédition, et son résumé m'a parue très intrigant."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Herbert Grantley vient avouer le meurtre de sa femme, morte un an plus tôt de causes jusque là considérées comme naturelles. Alors pourquoi avouer ? L'inspecteur-chef Lyle a bien l'intention d'aller au fond des choses..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "C'est vraiment un roman très interessant par bien des aspects. Tout d'abord, il y a ce face à face entre ces deux hommes enfermés dans une salle d'interrogatoire avec un rapport de force qui va peu à peu prendre de l'ampleur. Et puis, surtout, il y a ce personnage de Herbert, pharmacien respecté, qui raconte son histoire. On commence par l'apprécier, par le comprendre, par le plaindre même, avant de graduellement se rendre compte que la vérité qui nous est présentée ici est bien subjective, avant de commencer à lire entre les lignes et de voir le vernis se craqueler. Il y a cette histoire aussi, à la fois banale et sordide, dont on attend la chute avec impatience et surtout, cette question qui ne nous quitte jamais : pourquoi venir avouer le crime parfait ?"

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "La fin est ce que j'ai le moins aimé. D'abord, je m'attendais à la révélation finale et j'aurais vraiment voulu me tromper et surtout, j'aurais aimé qu'elle entraîne une conclusion différente. Celle-ci me laisse avec un petit goût amer dans la bouche."

 

    Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

 

Alors, vous craquez pour "Les Aveux" ?