Un Jour tu Paieras de Pétronille Rostagnat

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Jour tu Paieras ?

   "En prévision des Quais du Polar, j'avais fait le tour du programme et des auteurs présents, de leurs publications, et celui-ci a tout de suite attiré mon regard et su me donner envie."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Pauline Carel est avocate et lorsqu'elle se retrouve commise d'office pour défendre Mathieu contre une accusation de double meurtre, elle y voit l'opportunité de se faire un nom mais en définitive, que s'est-il vraiment passé..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "L'angle de l'avocate pénaliste m'intéressait particulièrement dans ce roman mais finalement, je n'ai jamais réussi à accrocher avec ce personnage vraiment peu sympathique. Sa psychologie n'est ni assez fouillée, ni assez cohérente. Les déceptions que j'enchaîne ces derniers temps avec mes lectures de polars français tournent d'ailleurs essentiellement autour de ce sujet et je me rends compte que sans cet aspect, les thrillers ne m'intéressent pas. L'autre problème que j'ai rencontré, c'est que j'ai eu l'impression qu'il n'y avait aucun suspense, tout est assez évident, facile à deviner. Ce n'est pas forcément l'aspect qui me dérange le plus finalement, d'autant que c'est bien écrit et que cela se lit bien, certaines scènes sont marquantes même, comme l'arrivée du jeune étudiant à la prison, mais trop peu nombreuses à mon goût."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Dans les explications finales, trois éléments me dérangent vraiment, et ça fait quand même beaucoup, mais je ne peux évidemment pas les citer sans vous spoiler donc je me contenterai de dire que c'est un policier honnête mais que pour ma part, je vais m'arrêter là."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

 

Alors, vous craquez pour "Un Jour tu Paieras" ?

Les Poupées d'Alexis Laipsker

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Poupées ?

   "Il s'agit de l'un des auteurs préférés du moment d'une amie fan de thrillers donc avant une éventuelle rencontre aux quais du polar, j'ai décidé de lui emprunter celui-ci."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Alors que deux policiers poursuivent des criminels dans la campagne provençale, ils vont découvrir par hasard la pire scène de leur carrière, six cadavres particuliers cachés dans une chapelle abandonnée..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Ça avait super bien commencé. On rentre tout de suite dans l'action, dans l'intrigue, l'écriture est tout ce que j'aime dans un polar, simple mais efficace, prenante, et ça ne s'est pas démenti jusqu'à la dernière page. J'ai également aimé les personnages. Pour le coup, j'aurais pu les trouver clichés : le flic baroudeur qui mange de la viande rouge et la jeune psychologue végétarienne, mais ils ne le sont pas. Ils sont bien campés et j'ai juste l'impression que l'auteur n'a pas cherché à faire original pour faire original, et c'est tant mieux. J'ai également adoré leurs dialogues, et l'humour qu'il y a entre eux qui vient alléger l'enquête difficile. Quel est donc ce 'mais' alors que vous sentez se profiler ? Mais... j'ai deviné le dénouement de l'intrigue au milieu du livre et c'est vraiment tôt pour ça. Non seulement, il n'y a plus de suspense mais en plus vous voyez maintenant toutes les ficelles mises en place pour vous surprendre sans succès. Et je pense d'ailleurs que si j'ai trouvé le noeud du problème, c'est à cause de l'utilisation d'un procédé que je n'aime pas du tout dans les romans policiers et malheureusement beaucoup trop à la mode. Même si j'avoue qu'il est utilisé intelligemment ici, j'ai vraiment hâte que les auteurs de polars passent à autre chose."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Aucune surprise du coup, donc forcément je suis un peu déçue de ma lecture mais il y avait beaucoup trop d'autres bons éléments pour que je n'ai pas envie d'essayer à nouveau. Je pense donc que je lirai la suite, ne serait-ce que pour le plaisir de retrouver les personnages."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

 

Alors, vous craquez pour "Les Poupées" ?

Le Chameau Sauvage de Philippe Jaenada

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Chameau Sauvage ?

   "Ma première rencontre avec l'auteur se fût Sulak, une énorme claque. La deuxième avec La Petite Femelle, presque aussi savoureuse. Pour la troisième  c'est avec l'auteur lui-même que j'ai eu la chance d'échanger quelques mots aux Quais du Polar et ça m'a donnée envie de le découvrir dans un style différent avec le Chameau Sauvage."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Halvard Sanz est un sympathique loser, à qui il n'arrive que des trucs tordus et à la sensibilité complètement inadaptée à notre monde cruel et je sais bien ce que c'est..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Toutes les qualités que j'ai aimé dans ses autres romans sont bien là : une analyse pointue de la nature humaine, de l'empathie pour ses personnages, beaucoup d'humour aussi. Ce que j'ai moins aimé est là aussi, bien sûr, c'est-à-dire les digressions sans fin et sans queue ni tête sans lesquelles Jaenada ne serait pas Jaenada. Mais là où les destins extraordinaires d'un homme et d'une femme fascinants m'ont transportés (dans Sulak et la Petite Femelle), Halvard Sanz n'a pas fait le poids une seconde. Si ce livre n'est certainement pas mauvais, sa lecture n'a été pour moi que souffrance parce que j'ai pitié de son héros, parce que je n'ai pas réussi à en rire en me disant que ces choses-là n'arrivaient pas en vrai, en tous cas pas toutes à la même personne, et sûrement parce que je me suis un peu trop reconnue en lui et dans ses pensées. Moi qui aime lire pour me changer les idées et me sentir transportée, c'est raté!"

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Alors c'est promis, le chameau sauvage, je vais essayer, sur un malentendu, qui sait ? Mais pour ce qui est de Philippe Jaenada, je crois que je me cantonnerai à ses magistrales biographies à l'avenir."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Le Chameau Sauvage" ?