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Lire et Imaginer - Page 34

  • Le Roman de Jeanne de Lidia Yuknavitch

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    le roman de jeanne, jeanne d'arc, dystopie, fin du monde, denoël, Lidia Yuknavitch

    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Roman de Jeanne ?

       "J'aime les dystopies, surtout celles qui ne se contentent pas d'effleurer la surface, qui voient plus loin, qui ont plus d'ambition que de simplement divertir le lecteur. C'est ce que celle-ci paraissait être avec, en prime, une couverture sublime et l'évocation de Jeanne d'Arc pour finir de me perdre."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Les humains, ou du moins ce qu'il en reste, vivent maintenant dans une structure en orbite autour d'une Terre qui n'est plus que cendres et désolation. Mais, avant de mourir, Christine veut graver sur sa peau l'histoire de Jeanne et démêler le mythe de la réalité autour de cette héroïne morte sur le bûcher..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Je sens que je vais avoir vraiment beaucoup de mal à vous parler de ce livre, comme j'ai eu beaucoup de mal à cerner cette histoire. J'ai lutté pour rentrer dedans, tentant d'appréhender ce nouvel univers qui nous est si peu expliqué, puis je me suis passionnée pour certains passages, et certains personnages, avant que les tours et détours ne me perdent de nouveau. J'ai adoré certains éléments, bien pensés mais mal amenés et mal exploités, bref, je n'ai cessé de me demander si oui ou non j'appréciais ma lecture ce qui, vous l'admettrez, et tout de même extrêmement déroutant. Pour moi, c'est un peu comme la Servante Écarlate (et attention, je sens que vous allez crier au scandale) : le livre recèle une infinité de bonnes idées et un énorme potentiel mais il ne s'agit pas là du produit fini malheureusement."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de confusion sur la fin. L'auteur reste en surface sur de nombreux sujets tout au long de son récit avec pour ambition, je pense, de faire planer le mystère sur cet univers étrange. En fait, ça manque juste de logique et de construction. Il y a des envolées lyriques, des leçons de vie, de philosophie et des réflexions poussées à leurs paroxysme. Tout cela donne l'impression que l'on a voulu donner à tout prix une dimension intellectuelle au récit tout en manquant complètement de subtilité et finit par déservir la dimension émotionnelle, pourtant indispensable à n'importe quel roman il me semble. Dernier espoir, l'adaptation !"

     

        Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

     

    Alors, vous craquez pour "Le Roman de Jeanne" ?

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  • Le Roman Ivre d'Isabelle Stibbe

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    les passes-murailles, Robert laffont, isabelle stibbe, le roman ivre, les trois mousquetaires, dumas

    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Roman Ivre ?

       "J'aime vraiment beaucoup cette collection des Passes-Murailles, autant son principe que ses réalisations. Il s'agit ici du cinquième opus et n'ayant eu qu'une seule déception au cours de mes quatre lectures précédentes, il m'a semblé que c'était une bonne raison de poursuivre ma découverte."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Un soir, en rentrant chez elle, Camille se fait agresser et se réveille dans les bras d'Athos, le héros des trois mousquetaires. Lorsqu'elle se retrouve enfin de nouveau dans son monde, son escapade ne lui semble pas moins réel pour autant et le phénomène va même se répéter..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

       "Voilà donc ma deuxième déception. Il y a tellement de choses dans ce roman qu'il n'a plus ni queue ni tête. Nous avons l'histoire de Camille dans le présent, son métier d'avocate, son agression, son fiancé jaloux, puis Camille auprès d'Athos et suivant ses aventures et ça aurait été bien que ça s'arrête là. Malheureusement nous avons également des cours d'Histoire inutiles, des dialogues entre l'auteur et sa fille qui lit par-dessus son épaule, l'auteur qui s'adresse directement au lecteur... Non seulement aucun de ses éléments superflus ne m'a plus mais en plus, en si peu de pages, le récit principal se délite et se noie complètement au milieu du reste. Finalement, plus rien n'a d'importance et n'accroche l'intérêt du lecteur."

    • Et comment cela s'est-il fini?

       "Le point positif c'est que les dernières lignes sont amusantes. Absurdes mais amusantes. En revanche, que l'auteur envisage que son héroïne épouse son fiancé après avoir ridiculisé ce personnage pendant tout le roman et nous avoir dépeint un homme d'une jalousie maladive, autant vous dire que ça m'a passablement énervée."

     

        Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques de la collection Les Passe-Murailles ICI

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  • Un Chant d'Enfant de Raphaël Gérard

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    un chant d'enfant, Raphaël gérard, dystopie, roman jeunesse

    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Chant d'Enfant ?

       "Une amie connaît le jeune auteur et, bien consciente de mon amour de la lecture, m'a gentiment offert le premier tome de cette trilogie."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Maëlle, petite fille Brune de huit ans, vit avec la marraine qu'on lui a attribué et passe ses journées dans la mine. Surveillée par les Blonds, elle travaille pour la Maison Princière dirigée par les Roux. Sa vie ne semble pas pouvoir dévier de cette trajectoire jusqu'au jour où d'étranges évènements vont commencer à se produire à chaque fois qu'elle chante."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

       "Commençons par être honnête : quand le livre vous a été offert, que l'auteur est l'ami de votre amie, que l'éditeur ne vous dit absolument rien, que la couverture ne vous plait pas, vous n'attendez pas grand chose de votre lecture non ? Et bien, je peux dire que mes préjugés ont pris une bonne claque. Je me suis régalée. D'abord l'histoire est originale et très poétique en elle-même. Ses personnages sont attachants et si certains sont assez typiques de ce genre de romans, d'autres sont complètement inattendus et nous touchent profondément, comme la jeune Zoé. Enfin, nous suivons différents points de vue et à chaque fois que nous passons de l'un à l'autre, nous pouvons nous en rendre compte dès les premières lignes. Le vocabulaire, la façon de parler, la vision, tout s'adapte au personnage, démontrant un talent pour l'écriture chez ce jeune auteur que peu de ses condisciples, même très connus, possèdent. En bref, j'ai vraiment été bluffée. Malheureusement, il y a un gros "mais". Il y a un personnage un peu irréel qui fait de la poésie et de longs discours. Ce sont des chapitres complètement à part, qui n'apportent pas grand chose, et heureusement, parce que j'ai fini par ne plus les lire tellement ils sont barbants. Mais avec un bon éditeur et un tout petit peu de remaniement, ce roman pourrait vraiment faire son chemin."

    • Et comment cela s'est-il fini?

       "Le deuxième petit bémol est sur la fin. Même si c'est une trilogie, j'aime bien quand chaque tome à une fin propre et ce n'est pas la cas ici mais ça ne m'empêchera pas de lire la suite."

     

        Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

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