The Young Clementina de D.E. Stevenson

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec The Young Clementina?

   "J'ai commencé ma découverte de l'univers et de la plume de D.E. Stevenson avec la série des Miss Buncle qui m'avait déjà charmée et j'avais envie d'explorer une autre de ses histoires. Comme Sourcebooks est justement en train de rééditer son oeuvre avec un choix de couvertures sublimes, je n'ai pas hésité beaucoup plus longtemps à me laisser convaincre (par moi-même d'ailleurs).

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "L'histoire se déroule autour des années 30. Charlotte Dean, vit une vie sans intérêt ni saveur, seule dans un petit appartement de Londres et se rendant chaque jour au travail consciencieusement. Mais ne croyez pas qu'il en a toujours été ainsi, cette vie d'ermite est un choix et petit à petit, nous allons découvrir pourquoi et quels sont les évènements qui aujourd'hui la pousse à changer de nouveau cela."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "Ce livre est poignant. Comme toujours, D.E. Stevenson nous dépeint des personnages extrêmement attachants et dès les premières pages, on se prend d'une grande affection pour Charlotte. Le début de son récit est quelque peu pathétique, elle est si seule qu'elle s'invente une amie imaginaire d'une femme croisée une fois dans le bus. Puis on découvre son histoire si triste et sa résignation courageuse et c'est un vrai crève-coeur. Impossible alors de se détacher de ces pages qui vont tour à tour nous redonner un peu d'espoir et nous le ravir aussi vite et réserver encore bien des surprises et des découvertes à cette pauvre Charlotte Dean. C'est vraiment une réussite en ce qui concerne les personnages et la palette des émotions que l'on traverse, le tout sur fond de campagne anglaise. Que demander de plus?"

• Et comment cela s'est-il fini?

   "C'est quand même le genre de livres où l'on s'énerve un peu tout le long contre les uns et les autres et leur manque de communication, sur toutes ces souffrances qui auraient pu être évitées sans la fierté mal placée de certains et la naïveté des autres alors bien sûr, pour rétablir l'équilibre, on a besoin d'une fin vraiment heureuse, de sentir que les personnages n'ont pas traversé tout cela pour rien. Et de ce côté-là, j'ai été un peu déçue par la rapidité du dénouement. Un peu plus de scènes de bonheur, voire un épilogue, n'auraient pas été de trop à mon goût."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

Retrouvez les autres chroniques des livres de D.E. Stevenson ICI

et la chronique de Celia's House, réécriture de Mansfield Park, sur Jane Austen is my Wonderland

Tante Mame de Patrick Dennis

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Tante Mame?

   "Encore un livre que l'on voit souvent par-ci, par-là et qui, bien qu'américain, semblait pratiquer l'humour anglais. Ajouter à cela qu'il faisait partie d'une offre "deux livres achetés, un offert" et vous comprendrez aisément qu'il m'était impossible de résister."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Le petit Patrick devient orphelin et se voit dans l'obligation d'aller vivre avec sa tante excentrique qu'il ne connait pas mais dont son père disait "qu'être confié à ses mains est un sort qu'il n'aurait pas souhaité à un chien." Cela promet nombre d'aventures intéressantes..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "Comme je le disais en préambule, bien qu'américain, ce livre est un trésor d'humour anglais, d'absurde et de loufoque, dans la veine ici encore de Wodehouse et son majordome. Cette fois, c'est la tante qui a toutes sortes d'idées insensées et son jeune neveu qui essaie constamment d'arranger les choses et d'en retirer une éducation convenable. Cela dit, même si tante Mame n'apprend visiblement pas grand chose de ses erreurs, elle arrive à rester plus sympathique qu'agaçante et tire toujours bien son épingle du jeu. C'est un récit amusant mais je dois dire quand même que comme toujours je trouve que ce genre de structure est un peu au détriment de l'histoire."

• Et comment cela s'est-il fini?

   "Dans ce genre de livre nous racontant des anecdotes de vie, je pense que la fin n'a pas grande importance, et tant mieux ici, parce que je ne l'ai pas trop appréciée."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

Le Maître des Illusions de Donna Tartt

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec le Maître des Illusions?

   "On a beaucoup entendu parlé de Donna Tartt dernièrement avec la sortie de son nouveau livre et comme j'avais celui-ci dans ma PAL, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir sa plume."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Richard, à force de travail et d'ambition, arrive à s'extraire de son bled natal et se retrouve à l'université de Hampden. Il va y intégrer un groupe d'étudiants aussi attirants que mystérieux et apprendre le prix à payer pour connaître leurs secrets."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "Tout d'abord, je dois dire que la plume de Donna Tart est vraiment enivrante  Elle sait particulièrement bien dépeindre l'atmosphère et installer le suspense. Bien que le livre soit un pavé, je n'ai eu aucun mal à le lire et j'ai même eu peine à le lâcher au début. Le maître des illusions, c'est elle. Elle manipule si bien ses personnages, et nous avec, qu'elle finit presque par nous faire accepter l'inacceptable. Après, je dois dire que ce titre justement m'avait fait m'attendre à autre chose et que j'ai attendu jusqu'au bout des révélations surprenantes sur ces fameuses illusions qui ne sont jamais venues. Du coup, de ce côté-là, j'ai été un peu déçue."

• Et comment cela s'est-il fini?

   "Même si je trouve que la fin s'essouffle légèrement et qu'elle ne correspondait pas tout à fait à ce que j'espérais, l'apothéose est là et bien là. Vraiment, sans conteste, une histoire et une plume marquantes."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...