Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

album graphique

  • Mauvaises Herbes de Keum Suk Gendry-Kim

    Imprimer
    • mauvaises herbes, keum suk gendry kim, bande dessinée, album graphique, manhwa, littérature coréenne, femmes de réconfort, corée du sud, hangukMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Mauvaises Herbes ?

       "Cet album a failli rejoindre ma PAL a de nombreuses reprises, notamment pour mon anniversaire l'année dernière, mais en version anglaise, étant épuisé en français. Jusqu'à ce que Futuropolis est la bonne idée de le réimprimer et la gentillesse de me l'envoyer."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "C'est la véritable histoire de Lee Oksun, une femme de réconfort, une esclave sexuelle, une survivante, une héroïne, une mauvaise herbe..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Pour le contexte, les femmes de réconfort sont des coréennes, souvent très jeunes (très très jeunes), enlevées pendant la seconde guerre sino-japonaise par ces derniers, pour servir d'esclaves sexuelles aux soldats. C'est un sujet qui me passionne depuis ma découverte de la Corée et qui reste encore brûlant aujourd'hui puisque les rares survivantes attendent toujours des excuses du gouvernement japonais et manifestent devant l'ambassade tous les mercredis depuis trente ans !

       Alors lire le témoignage de l'une d'entre elles, prête à nous confier son calvaire avec un courage qu'on ne peut qu'admirer, ça me paraissait indispensable. Et sous la plume de Keum Suk Gendry-Kim, c'est fait avec respect, délicatesse et pudeur, sans rien nous cacher pour autant. Quant aux dessins, ce n'étaient pas forcément ce qui m'attirait le plus dans cet album graphique au départ, ce n'est pas le style que je préfère mais au terme de ma lecture, je peux dire qu'ils sont ce qui vient souligner et mettre en valeur à la perfection l'histoire.

       Même si c'est une lecture difficile, même si j'ai versé quelques larmes, j'ai beaucoup aimé."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'ai apprécié la note de l'autrice à la fin de l'album, qui vient confirmer ce que j'ai pensé du roman et d'elle-même, de sa façon de raconter les faits, aux antipodes d'un autre livre que j'ai lu sur le sujet, Filles de la Mer, qui versait dans le sensationnalisme et que je ne recommande pas."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques de manhwas coréens ICI

    et toutes celles des livres autour de la Corée, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Mauvaises Herbes" ?

    Catégories : Lire en Images 0 commentaire
  • In Limbo de Deb JJ Lee

    Imprimer
    • in limbo, deb jj lee, dépression, santé mentale, Corée du Sud, passion corée, littérature coréenne, album graphiqueMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec The Shuttle ?

       "J'ai tout de suite été attirée par cette couverture qui exprime déjà tant de choses à elle seule. Ajoutez à cela la Corée et la santé mentale et je ne pouvais évidemment plus résister."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Deborah Jung-Jin Lee est une adolescente perdue, qui ne se considère plus vraiment coréenne mais pas complètement américaine, qui ne supporte pas de ne pas ressembler aux autres et qui se sent seule et abandonnée la plupart du temps..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "J'ai l'impression qu'il va être aussi difficile de parler de cet album que ça l'a été de le lire. J'ai adoré le graphisme, la mise en page, les petites vignettes, le choix du bleu comme couleur unique. On flotte dans les limbes aux côté de Deb, on doute avec elle, on souffre avec elle. On se projette aussi parce que certains sujets sont universels, on compatit. Bref, ce n'est pas une lecture très joyeuse mais très sensible, qui aborde de nombreux sujets compliqués comme la dépression, le suicide, la maltraitance... Mais je trouve que ça en vaut la peine, parce qu'il faut arrêter de faire de la santé mentale un tabou, c'est vital. 

       Ce qui m'a énervée en revanche, c'est qu'il y a de nombreux petits mots par-ci, par-là en coréen et qu'aucune traduction n'est proposée. Ça ne gêne pas la compréhension mais c'est quoi cette nouvelle tendance ? C'est le troisième livre au moins dans lequel je la constate, avec d'autres langues. C'est quand même très agaçant !"

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'ai surtout aimé le petit mot de l'autrice qui nous donne un peu plus d'informations sur la suite, ça m'a émue mais sans cela j'aurais vraiment trouvé la fin frustrante. J'aurais apprécié aussi plus de nuance dans la notion de pardon, mais c'est quelque chose de très coréen, alors je vais le dire ici : s'il faut pardonner aux autres, c'est essentiellement pour soi-même."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "In Limbo" ?