"Je l'ai découvert tout d'abord grâce à Aurélie du compte @emjydingleybell et j'ai ensuite eu la chance d'être sélectionnée pour le recevoir dans le cadre de la dernière Masse Critique Babelio."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Céleste Albaret, qui a été la gouvernante de Proust au cours des dix dernières années de sa vie, et sûrement l'une des personnes les plus proches de lui, nous livre ses souvenirs, adaptés ici par Corinne Maier et illustrés par Stéphane Manel..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'étais aussi curieuse de découvrir Proust que de découvrir Céleste et j'ai adoré dès les premières lignes la façon dont c'est raconté, très simplement, avec une forme de naïveté par cette femme qui, lorsqu'elle le rencontre, ne sait presque rien de Proust. Comme moi finalement. À travers ce texte, on sent tout son respect et son admiration pour cet homme qui, s'il lui témoignait de la tendresse et des égards, n'en était pas moins un tyran à sa façon avec sa maladie, son hypocondrie et ses manies. Et alors que Céleste le regrette, moi je suis contente qu'elle n'ait pas écrit de journal du vivant de l'auteur parce qu'ainsi, il ne reste que l'essentiel, l'essence même de leur relation.
Quant à la présentation, la mise en page, la composition et les illustrations, c'est tout simplement magnifique. Encore, encore, encore des ouvrages de cette qualité. Certains dessins, qui semblent être faits à l'encre de Chine sont très frappants, comme celui du début de la guerre qui m'a coupée le souffle."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"La fin est bien sûr très triste et très émouvante mais je l'ai aussi trouvée frustrante parce qu'au delà de Proust, j'aurais voulu ne pas quitter Céleste et en apprendre plus sur cette femme à la fois fascinante et si modeste.
Finalement, mon seul regret, c'est d'avoir reçu un livre qui n'était malheureusement pas neuf. C'est la première fois que cela m'arrive mais étant donné la beauté de l'ouvrage et le soin que je prends de mes livres, la déception était grande."
Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...
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