"J'aime beaucoup cette collection Les Passe-Murailles qui a la beauté d'allier la littérature à d'autres formes d'art. J'étais curieuse d'en découvrir ici un peu plus sur le peintre Gustave Courbet..."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"L'auteur s'attèle à rendre la place qui lui est due à Virginie Binet qui partagea la vie du peintre pendant plus de dix ans, fut l'un de ses modèles et lui donna un fils avant de tomber dans l'oubli le plus total."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Si j'aime tant les biographies, c'est parce que les destins extraordinaires me fascinent, les personnalités, l'humain mais il faut pour découvrir tout cela, creuser un peu, approfondir, dévoiler... Ce n'est pas la première fois que je le note pourtant, et que j'en ressens la déception mais il y a, il semblerait, une mode à se contenter de relater les faits, sans vraiment faire l'effort du roman. Ici, cela s'accompagne de citations et de phrases grandiloquentes qui plairont sûrement à certains mais qui m'ont demandées à moi trop d'efforts dans la lecture. Je reconnais bien volontiers que la faute est mienne, que j'aime la simplicité dans l'écriture ou qu'elle m'est peut-être tout simplement plus accessible mais toujours est-il que cette histoire m'a procurée bien peu de plaisir finalement. Courbet n'en sort pas grandi, c'est le moins que l'on puisse dire. Là encore, on pourrait m'opposer qu'il était ce qu'il était, un point c'est tout mais le rôle de l'auteur n'est-il pas de nous faire aimer ses personnages malgré leurs faiblesses, de nous dévoiler les blessures qui justifient leur comportement, de nous attendrir et d'éveiller notre compassion même contre notre gré ? J'ai également grandement regretté qu'aucune oeuvre ne vienne illustrer ce récit, c'était pourtant le point fort du premier opus de cette collection."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"C'est une histoire qui ne finit bien pour personne, malheureusement, mais je reconnais à Pierre Perrin d'avoir rendu à Virginie Binet et à son fils Émile la place qui leur revenait de droit dans la vie et l'oeuvre du grand peintre qu'était Gustave Courbet."
Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...
Retrouvez toutes mes chroniques des livres de la collection Les Passe-Murailles ICI
Commentaires
Merci de m’avoir lu, Alice. Dommage que vous ne donniez pas d’exemple à propos de « citations et de phrases grandiloquentes qui plairont sûrement à certains mais qui m'ont demandées à moi trop d'efforts dans la lecture ». Je vois votre goût prononcé pour les polars. Mes phrases propres sont courtes, écrites au présent de narration. J’ai évacué tous les mots un peu compliqués, essayé la simplicité, sans renier tout style, formule, réflexion, etc. Encore une fois, je vous remercie pour votre lecture et le compte-rendu que je me suis permis de reprendre sur mon site. Bien à vous, cordialement,
Bonjour Pierre. Je vous remercie d'être passé ici et je m'excuse de ma réponse si longue à venir mais je voulais reprendre le livre, à la recherche de ces phrases qui m'ont gênées. Je comprends parfaitement que vous auriez aimé avoir des exemples, il doit être bien difficile de voir critiquer son travail même si j'essaie d'écrire mes chroniques toujours aussi honnêtement que possible et en argumentant. Malheureusement, je n'ai plus le livre en ma possession et le temps me manque pour des recherches plus approfondies. De mémoire, ce n'est pas une question de mots compliqués mais plutôt de style. Je suis navrée de ne pouvoir vous en dire plus, il ne s'agit dans tous les cas que d'un ressenti bien personnel et j'espère que vous me pardonnerez ! Bonne continuation, Alice :)