"Tout le monde ou presque connaît Kim Jiyoung, Née en 1982, premier roman traduit en français de Cho Nam-Joo. L'ayant lu et apprécié, j'étais également curieuse de découvrir celui-ci."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Dans la ville-état de Town, lorsqu'une pédiatre est retrouvée morte, c'est vers la Résidence Saha que l'enquête s'oriente, ce lieu où vivent ceux qui ne sont pas qualifiés pour obtenir le titre d'habitant, tout juste bons à exécuter les corvées dont personne ne veut..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'espérais une ambiance inquiétante, je m'attendais à une enquête et je n'ai véritablement trouvé ni l'un ni l'autre. L'autrice utilise la fiction, cette ville-état qui n'existe pas, pour poser des critiques qui passeraient sûrement moins facilement sans cela et qui résonne malgré tout très fort avec la réalité dans laquelle nous vivons aujourd'hui (et juste histoire d'avoir un peu froid dans le dos quand même : écrit en 2019, un chapitre non décrit une pandémie extrêmement similaire à celle que nous avons vécu un an après). Le propos est intéressant mais la façon dont il est amené m'a moyennement convaincue. On passe d'un résident à l'autre, du passé au présent et toutes les histoires tristes finissent pas s'entremêler. Même si j'ai apprécié les personnages, ou peut-être justement parce que je les ai appréciés, j'aurais aimé quelque chose de plus cohérent."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"J'avais peut-être mis trop d'espoirs dans ces dernières pages. Parfois, un livre sur lequel j'ai un avis mitigé peu complètement se révélera ce moment-là mais ce ne sera finalement pas le cas ici avec un suspense à la résolution décevante et peu originale à mon goût, et une fin plus ou moins ouverte."
Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...
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