"Deux objectifs remplis avec ce roman : lire un livre numérique par mois en 2025 et dévorer tout ce que je peux trouver sur l'Île de Jeju pour nourrir mon obsession. Que demander de plus ?"
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Goh Junja est une des haenyeo de l'île de Jeju, comme sa mère et sa grand-mère avant elle, et alors qu'elles pensent toutes avoir surmonté le pire avec l'occupation japonaise, elles vont se rendre compte que la paix n'est pas encore d'actualité en Corée..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Ce n'était pas une lecture désagréable mais les moments vraiment interessants de l'histoire tardent quand même drôlement à arriver. C'est d'autant plus agaçant qu'avec le recul, je ne comprends pas du tout l'intérêt d'avoir développé autant certaines parties de l'histoire pour ne finalement pas tellement s'en servir quand d'un autre côté les évènements terribles qui se sont déroulés sur l'île en 1948 et 1949 sont à peine effleurés. Bref, c'est un peu confus et déséquilibré. J'ai aimé malgré tout que certaines choses soient évoquées, comme les collaborateurs coréens, ceux qui ont profité de la colonisation japonaise pour s'enrichir en trahissant leur peuple et que les américains à leur arrivée ont maintenu à leur poste d'influence, ce qui ne pouvait que finir par dégénérer. En revanche, l'implication directe de États-Unis me semble exagérée. Attention, je n'excuse en rien ce qu'ils ont fait mais ils ont été plus malin que de donner des ordres directs ou de larguer les bombes eux-mêmes il me semble. Ils se sont plutôt contentés de planter toutes les graines nécessaires avant de laisser les autres faire le sale boulot. Je retiendrai malgré tout une très belle scène dans les tunnels, quand les haenyeo se mettent à chanter pour soutenir l'une des leur."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"Je n'ai pas aimé la fin. Pourtant, cette partie dans le présent me plaisait beaucoup et je ne suis pas contre un peu de surnaturel et de chamanisme, surtout quand il s'agit de Jeju mais là, c'est trop facile, trop linéaire, chaque mort vient faire son petit discours et tout est résolu. Très peu convaincant."
Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...
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