Sur l'Amour et la Mort de Patrick Süskind

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Sur l'Amour et la Mort ?

   "Dans ma recherche de lectures courtes, ce livre m'a été recommandé par Aude aux Livres et son titre comme son résumé m'ont tout de suite donnée envie de le découvrir."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "L'auteur bien connu du Parfum nous propose ici une réflexion sur l'amour et sur la mort, citant Goethe, Wagner ou Stendhal et comparant les figures d'Orphée et de Jésus..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Influencée par ma lecture du Parfum sûrement, j'avoue que je m'attendais à un langage plus soutenu pour commencer, à de belles phrases sur l'amour et la mort qui nourriraient ma propre réflexion et j'ai été déçue de ce point de vue là. Patrick Suskind écrit comme il nous parlerait et toute la première partie, qui parle d'amour mais surtout de désir et de sexe finalement, n'apporte pas grand chose au débat. La suite, concernant la mort, et plus précisément la mort en lien avec l'amour, est déjà beaucoup plus captivante. J'ai aimé les citations proposées, comme les exemples, jusqu'à ce qu'on en arrive à Orphée et Jésus. Nous sommes alors dans le dernier quart de ce très court texte et si la comparaison entre ces deux hommes étaient la raison majeure de mon attrait pour ce livre, elle en fut aussi la déception principale. Le ton de Suskind quand il parle de Jésus est d'un tel mépris et l'exemple proposé, choisi de façon a étayer son propos condescendant, qu'il aurait été étonnant que je me laisse convaincre, pour dire le moins."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Je n'ai pas aimé ma lecture mais avec cette courte PAL, je souhaitais vraiment explorer des textes très variés et parfois hors de ma zone de confort, je ne suis donc pas du tout déçue d'avoir lu celui-ci et je savais bien que je ne pourrais pas tous les aimer, c'est le jeu."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

Retrouvez toutes les chroniques de ma Courte PAL, ICI

 

Alors, vous craquez pour "Sur l'Amour et la Mort" ?

Freewheeling - Essays on Cycling

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Freewheeling ?

   "Ce n'est pas ma passion inexistante pour le vélo qui m'a attirée ici mais j'ai tellement aimé tous les opus de cette collection de Daunt Books que je pense que je pourrais les acheter peu importe le sujet."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Ici ce sont donc 12 personnes qui nous parlent de vélos dans 11 essais différents (spoiler alors, l'un d'entre eux parlent de tandem), et de ce que cela signifie pour eux, dans leur vie..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Si le sujet ne compte pas tant que ça dans ces essais, c'est parce qu'il n'est qu'un prétexte pour parler de bien d'autres choses, à chaque fois. De liberté souvent, celle du corps et celle de l'esprit, de la vie tout simplement, de ses difficultés, de la différence, du racisme, de la santé mentale... C'est riche, varié et passionnant. Et ça me donnerait presque envie de me mettre au vélo. Contre toute attente, c'est un des recueils de la collection que j'ai le plus aimé d'ailleurs. D'abord, les essais sont accessibles par rapport à mon niveau d'anglais, il m'est arrivé d'avoir plus de mal dans les précédents, et puis, même si j'en ai apprécié certains plus que d'autres bien sûr, aucun ne m'a déplu. Je pense que je me souviendrai longtemps de ceux qui parlent de santé mentale, un sujet qui me touche toujours beaucoup et j'ai été particulièrement intéressée par celui d'Aniefiok Ekpoudom qui me montre un monde tel que je ne le connais pas, au travers de la communauté noire d'Angleterre et c'est à la fois éclairant et nécessaire je pense."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Il ne me manque qu'un seul livre de cette collection, sur les chiens en plus, il va donc falloir que je me le procure très vite, et j'ai déjà hâte de savoir quel sera le prochain sujet abordé même si au fond, peu importe, je serai au rendez-vous."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques sur les essais édités par Daunt Books ICI

 

Alors, vous craquez pour "Freewheeling" ?

La Désobéissance Civile d'Henry David Thoreau

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Désobéissance Civile ?

   "D'Henry David Thoreau, j'avais surtout envie de lire Walden, le récit de ses deux années passées au coeur de la forêt, prônant une vie simple, mais c'est un texte qui me faisait un peu peur et j'ai préféré commencer par celui-ci, beaucoup plus court."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Pour avoir refusé de payer un impôt qui sert à financer la guerre contre le Mexique, Henry David Thoreau passera une nuit en prison et en tirera cet essai, exhortant à la désobéissance civile..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Je m'attendais à un texte qui me remuerait, qui me donnerait des envies de révolution (et il n'en faudrait pas beaucoup), qui m'apporterait idées et arguments sur ce thème et c'est peu de dire que j'ai été déçue. Je suis d'accord avec la quasi totalité des idées avancées ici, et je ne doute pas que certaines étaient peu répandues à l'époque, mais j'ai vite eu l'impression que l'auteur était bien naïf. En fait, c'est plus grave. Sous prétexte qu'il a passé une nuit en prison, dans une cellule très propre, avec un compagnon de cellule agréable, deux fenêtres pour admirer la paysage et un chocolat chaud au petit-déjeuner, il se permet de donner des leçons aux autres. Je le trouve prétentieux et condescendant, je trouve même que c'est un peu facile pour lui d'haranguer le peuple quand il sort d'Harvard, que 'quelqu'un' paye pour lui chaque impôt auquel il a refusé de contribuer et qu'il n'a rien à perdre en s'opposant ainsi à l'État. Honnêtement, on dirait les écrits d'un enfant gâté qui fait un caprice, c'est vraiment l'impression qu'il m'en reste, et j'ai du mal à croire à la sincérité de ses idées au bout du compte."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Je ne lirai pas Walden donc. Non seulement, ce que je découvre ici ne m'en donne pas envie, mais apparemment la vie isolée dans la forêt n'était pas si isolée que ça puisqu'il donnait son linge à laver à sa môman. S'il a inspiré de grands Hommes, tant mieux, personnellement je pense que je m'enrichirai plus à lire ces derniers qu'à revenir à Thoreau."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques des livres Gallmeister ICI

 

Alors, vous craquez pour "La Désobéissance Civile" ?