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  • La Trilogie Berlinoise de Philip Kerr

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    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Trilogie Berlinoise ?

       "À l'occasion du salon du livre, avertie de la présence de Philip Kerr, je m'étais renseignée sur ses écrits et j'avais tout de suite su que ses livres allaient rejoindre ma PAL. On ne trouve plus les trois premiers (l'Été de Cristal, la Pâle Figure et un Requiem Allemand) que sous la forme de cette trilogie mais je n'ai pas regretté de la faire signer par l'auteur qui nous a malheureusement quitté depuis."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "En 1936, Bernie Gunther, ancien flic, s'est reconverti en détective privé depuis qu'être National Socialiste est devenu plus que souhaitable dans l'administration allemande. Mais son expertise dans le domaine va lui ramener de "prestigieux" clients dont il se serait bien passé et son franc-parlé, lui causer quelques ennuis..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "J'ai hésité à écrire trois chroniques séparées mais puisque les livres sont édités ensemble et que je les ai lu d'une traite, autant faire un compte rendu commun. Il faut savoir que le premier roman se déroule en 1936, le second en 1938 et le dernier en 1947. C'est fascinant ! J'avoue, je suis une grande adepte de cette période et de tout ce qui tourne autour d'Hitler et de la seconde guerre mondiale et ici l'auteur nous offre une vision complètement différente de celle que l'on nous rabâche sans cesse, celle de l'intérieur, celle de l'Allemagne, et plus précisément celle d'un homme qui exècre ce qui arrive à son pays. Quant au troisième roman, qui nous plonge cette fois après-guerre, je découvre personnellement des pans entiers de l'Histoire, que l'on ne m'a jamais appris à l'école, et qui ne redore pas particulièrement le blason des pays victorieux ! Bref, rien que pour ça, je peux dire que je me suis régalée. Ajoutez à ça un personnage grande gueule et caustique, héroïque mais pas trop, fin limier et séducteur... Enfin, pour ce qui est des enquêtes policières, j'ai trouvé celle du premier roman un peu facile mais je me suis complètement laissée prendre par celle du troisième."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'avoue qu'après trois aventures successives de Bernie, je fais un peu une overdose pour le moment, mais je suis sûre que je reviendrai à un moment ou à un autre à la plume de Philip Kerr."

     

        Mlle Alice, merci, et à jeudi prochain...

     

    Alors, vous craquez pour "La Trilogie Berlinoise" ?

    Catégories : Lire et Enquêter 2 commentaires
  • HHhH de Laurent Binet

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    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec HHhH ?

       "Je suis fascinée par les grands évènements de l'Histoire et les dérives humaines, la Seconde Guerre Mondiale m'offre donc, dans ce cadre-là, un vivier inépuisable. Mon oncle m'avait offert La part de l'Autre, qu'il avait beaucoup aimé et à l'occasion suivante, en clin d'oeil, je lui ai offert HHhH. Alors quand je me suis rendue aux Quais du Polar et que j'ai su que Laurent Binet y était, j'ai saisi l'occasion de découvrir ce livre à mon tour."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "HHhH est l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale, d'Heydrich en particulier, sûrement l'un des pires nazis ayant existé s'il est possible d'établir une classification, et de deux hommes incroyablement courageux, l'un tchèque et l'autre slovaque, qui ont accepté la lourde mission d'attenter à sa vie...."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

       "Est-ce qu'il vous est déjà arrivé d'aimer un livre alors que sa lecture vous a prodigieusement agacée ? Enfin, pas toute sa lecture bien sûr... Ce roman n'en est pas un. Ou en tous cas, Laurent Binet fait tout pour que ce ne soit pas le cas parce que selon lui, le roman, c'est d'un vulgaire ! Il nous raconte plutôt son processus d'écriture et ses réflexions, le tout mêlé à l'Histoire avec un grand H. Si le procédé est effectivement tout à fait original et même extrêmement intéressant par moment, les justifications de l'auteur quant à cet état de fait sont assez... étonnantes si je puis dire. Lorsqu'il pinaille pendant des pages sur une voiture verte ou noire, c'est irritant mais quand il disserte sur ce qu'il pense du fait de romancer l'Histoire et qu'il juge les versions d'autres auteurs, il est carrément énervant. Je le trouve dédaigneux, prétentieux et je suis d'autant plus énervée contre lui que je suis à peu près sûre qu'il n'est rien de tout ça. Et à ce compte-là, si ce n'est pas de l'égo, c'est quoi ? De l'hypocrisie ? Et malgré tout, on y revient, parce que rentrer dans la vie d'Heydrich, c'est passionnant et on pardonne à l'auteur parce que l'hommage qu'il rend à Jozef Gabčík et Jan Kubiš est essentiel. Bref, j'ai adoré. Logique, non?"

    • Et comment cela s'est-il fini?

       "Dès les premières pages du livre, l'auteur ne fait pas vraiment mystère de la façon dont tout cela s'est terminé et pourtant, le suspense est présent jusqu'au bout et l'espoir ne s'éteint pas avant les dernières lignes.  Je ne suis pas prête d'oublier ces hommes, ou Lidice... "

     

        Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

     

       "Laurent Binet nous explique que le titre de son livre sera Opération Anthropoïde s'il n'a pas cédé à son éditeur. Manifestement, il s'est laissé fléchir et personnellement, j'aime beaucoup ce nouveau titre ainsi que la couverture et puis... j'ai vu ça. Et je me suis dit que ça méritait bien de figurer ici. Je le redis, se plonger dans la vie de tels héros, à l'heure où nos modèles sont Kim Kardashian ou Justin Bieber, c'est es-sen-tiel !"

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    Catégories : Lire des Romans 4 commentaires
  • La Part de l'Autre d'Eric-Emmanuel Schmitt

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    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Part de l'Autre?

       "Ce livre m'a été offert par mon oncle, ce qui m'a particulièrement touché parce qu'il est très rare qu'il nous fasse un cadeau personnalisé, mais nous avions eu une discussion sur ce livre et il s'en est souvenu à Noël."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Eric-Emmanuel Schmitt se pose une question: que se serait-il passé si Hitler avait été admis aux Beaux-Arts. Partant de là, il nous raconte tour à tour la vie d'Hitler, futur dictateur, et celle d'Adolf H., peintre en devenir."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

       "Je trouve le postulat de départ extrêmement intéressant, je n'ai pas fait des études de psychologie pour rien, je suis passionnée par le raisonnement humain et le fonctionnement de chacun. Malheureusement, j'ai été assez vite déçue. Tout d'abord, ce n'est pas qu'un tout petit élément qui change, mais à peu près toute sa vie. Alors je veux bien admettre que le moindre petit changement aurait pu entraîner une réaction en chaîne mais là, vraiment, c'est trop, on en revient à se demander ce qu'il se serait passé si Hitler n'avait pas été Hitler et ça n'a plus vraiment d'intérêt. De plus, il y a une part de ridicule dans ce récit qui fait qu'on ne peut le prendre au sérieux et qu'on n'y croit pas une seconde. C'est bien dommage parce que j'aurais vraiment souhaité me laisser convaincre mais il aurait fallu pour cela je pense que j'arrive à retrouver le même homme malgré les différences, et des parallèles dans leurs vies, quelque chose qui les rattache l'un à l'autre. 

       Pour ce qui est de la partie romançant la vie d'Hitler, j'ai là aussi des réserves quant à un évènement se déroulant juste après la première guerre qui vient presque le déresponsabiliser de ses actes (attention, je ne veux pas du tout dire par là que l'auteur l'excuse d'aucune manière!). Dans la postface, Eric-Emmanuel Schmitt explique à quel point il est important de ne pas déshumaniser Hitler, de ne pas s'imaginer qu'il n'est pas comme nous et d'affronter toutes les parts sombres que peut revêtir un Homme mais, justement, je trouve que c'est ce qu'il finit par faire dans le livre, et choisit ainsi la facilité.

    • Et comment cela s'est-il fini?

       "Pour ce qui est du roman en lui-même, il est incontestable que je ne suis pas séduite. En revanche, en lisant le journal d'écriture de l'auteur, je me dis que nous pourrions avoir des conversations véritablement passionnantes! Par exemple sur sa théorie expliquant que si Hitler reste si tabou en France (essayez de demander sa bio en librairie), contrairement à l'Angleterre, c'est parce que nous, nous ne l'avons pas vaincu.

       D'ailleurs, un dernier mot pour dire que j'ai été particulièrement choqué par le fait que certains des amis de l'auteur se sont fâchés avec lui sous prétexte qu'il osait aborder ce thème quand moi je trouve qu'il serait au contraire criminel de ne pas s'y intéresser. J'ose espérer que les personnes qui lisent mes chroniques sont plus intelligentes et plus ouvertes d'esprit que ça, alors à ceux qui s'apprêtaient à laisser un commentaire désobligeant, merci de passer votre chemin."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Catégories : Lire et Imaginer 4 commentaires