Vladivostok Circus d'Elisa Shua Dusapin

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Vladivostok Circus ?

   "Lorsque j'ai voulu constituer ma Courte PAL, je me suis dit que c'était  l'occasion d'aller piocher parmi mes wishlist sans fin et j'en ai ressorti ce roman d'Elisa Shua Dusapin, une autrice que j'aime déjà beaucoup."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Nathalie part pour une mission de quelques semaines, à Vladivostok, dans un cirque déserté, pour créer les costumes d'un trio incroyable, prêts à tenter un numéro des plus dangereux..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Elisa Shua Dusapin a un talent indéniable pour créer des ambiances particulières qui nous happent dès les premières pages, bien qu'il ne se passe pas grand choses. Les chapitres sont très courts, ne nous laissent pas le temps de nous appesantir, de nous lasser et le roman se lit aisément d'une traite. J'aime aussi ses personnages, toujours très seuls et toujours un peu étranges. J'ai une grande tendresse pour eux. Je me suis donc une nouvelle fois régalée avec cette autrice, bien qu'ici le récit n'ait aucun rapport avec la Corée et m'ait emmené dans des contrées et un univers inconnus, peut-être même en partie à cause de ça d'ailleurs. Et puis il y a quand même une certaine tension qui s'installe petit à petit, est-ce qu'ils vont aller au bout de leur projet, est-ce qu'ils vont réussir leur numéro ou est-ce que c'est trop risqué ?"

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "J'ai été un peu déçue par la fin. J'aurais aimé qu'elle soit différente, c'est vrai, mais c'est surtout que j'ai trouvé la justification bien légère. Ça ne tient pas vraiment la route. Et puis, je me rends compte que c'est le même schéma que dans ses deux autres romans et ça pourrait vite devenir lassant."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Vladivostok Circus" ?

Les Billes du Pachinko d'Elisa Shua Dusapin

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Billes du Pachinko ?

   "Même si Hiver à Sokcho n'a pas été un coup de coeur, son ambiance très particulière m'a marquée durablement et j'avais très envie de lire son second roman autour de la Corée. Un voyage en train fut le moment idéal pour cela."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Les grands-parents de Claire ont immigrés au Japon pendant la guerre de Corée, puis sa mère est partie vivre en Suisse, où la jeune femme a grandi. Aujourd'hui, elle souhaite ramener son grand-père et sa grand-mère pour quelques jours dans leur pays d'origine, afin qu'ils le revoient une dernière fois, mais eux, le veulent-ils vraiment..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Avec ce deuxième roman, Elisa Shua Dusapin confirme son talent pour les ambiances particulières, marquantes et dérangeantes à la fois. Ses personnages sont toujours perdus, les sentiments à peine effleurés... Il est difficile de ne pas éprouver une impression de malaise pendant la lecture. Mais ces errances nous entraînent avec elles et les sujets abordés ici, avec toute la pudeur qu'ils méritent, sont touchants. Les conséquences d'une guerre, l'obligation aussi bien que le choix d'émigrer, les répercussions que cela aura sur toute une famille, sur plusieurs générations, l'impossibilité de revenir en arrière et de se sentir encore chez soi quelque part, c'est tout cela que contient ce tout petit roman."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "J'ai beaucoup aimé cette fin, abrupte, triste d'une certaine manière et en même temps, chargée d'espoir, tournée vers l'avenir. Si ces histoires ne ressemblent à rien de ce que je lis d'habitude, je leur trouve un côté fascinant assez addictif."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Les Billes du Pachinko" ?

Hiver à Sokcho d'Élisa Shua Dusapin

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Hiver à Sokcho ?

   "Ce titre revient très souvent lorsque l'on s'intéresse à ce qui a pu être publié autour de la Corée mais j'avais un peu peur que ça ne me plaise pas en lisant les différentes chroniques. Finalement, c'est l'avis positif de Carolivre qui a fini par me convaincre."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Une jeune coréenne isolée, rêvant d'ailleurs, dans une ville qui tourne au ralenti, un français usé qui écrit des bandes-dessinés, dessine la nuit des femmes sans jamais être satisfait, une rencontre..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Ce n'est assurément pas un roman qui plaira à tout le monde et, il y a quelques temps encore, il ne m'aurait peut-être pas plu non plus. Mais les choses étant ce qu'elles sont, ma passion pour la Corée du Sud, mon amour grandissant pour leur littérature et cette façon qu'ils ont de se livrer tout en pudeur, avec si peu de mots, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Il y a un côté cru, brut, que j'ai vraiment apprécié dans la plume de l'autrice et qui nous happe directement dans le récit pourtant, il y a peu d'histoire. Il s'agit d'une tranche de vie, de la rencontre passagère de deux entités à la dérive, rien de plus, rien de moins, avec en toile de fond la ville de Sokcho, comme un troisième personnage, et cette ambiance pesante et particulière que l'on peut ressentir dans une ville balnéaire l'hiver."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Sur ce point, je ne change pas, j'aime qu'une histoire est un début et une fin et j'ai forcément trouvé celle-ci légèrement frustrante mais il suffit peut-être de savoir lire entre les lignes."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Hiver à Sokcho" ?