"C'est sûrement l'un des romans coréens le plus connu en France et je veux le lire depuis tellement longtemps ! Mais je l'ai acheté en numérique à l'occasion d'une promotion et comme tous mes livres numériques, il est sans cesse passé après mes livres papier."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Yunjae n'arrive pas à ressentir les émotions. Son amygdale cérébrale, son "amande", ne fonctionne pas correctement. Alors, pour se fondre dans la masse, il doit retenir les codes de la société, sans cesse imiter les autres et faire semblant..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais mais j'ai adoré. Malgré le handicap du jeune héros, il s'agit d'un 'coming of age' assez classique présenté de façon originale. Je pensais lire quelque chose de beaucoup plus sombre mais c'est très bien écrit, très doux et très touchant. Il y a de la lumière partout où l'on voudra bien la voir. On y explore les émotions des adolescents, ce que cela implique de grandir, de se faire des amis, de trouver sa place. Les problèmes des personnages principaux, l'un qui ne ressent presque rien et l'autre qui ressent beaucoup trop, agissent comme des loupes pour mettre en avant ces difficultés qui finalement concernent la plupart d'entre nous. Et au milieu de tout ça, une interrogation qui me touche toujours : qu'est-ce que c'est, être normal ? Si Yunjae ne pleure jamais, je vous mets au défi de ne pas verser quelques larmes à la lecture de ce roman. C'est un coup de coeur et il fait aussi partie de ces livres que j'ai à la fois envie de relire et d'offrir autour de moi."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé la fin un poil trop positive et trop miraculeuse. Pour moi, la scène de bagarre, bouleversante pour tout ce qu'elle implique, était déjà largement suffisante à générer toutes les émotions nécessaires.
Un dernier mot quand même sur l'édition française, sortie chez PKJ, qui n'est pas un petit éditeur obscur au budget très serré... Il s'agit d'une traduction depuis la version anglaise, une traduction d'une traduction donc. Je ne peux même pas vous dire à quel point je trouve ce procédé minable."
Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...
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