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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Chameau Sauvage ?
"Ma première rencontre avec l'auteur se fût Sulak, une énorme claque. La deuxième avec La Petite Femelle, presque aussi savoureuse. Pour la troisième c'est avec l'auteur lui-même que j'ai eu la chance d'échanger quelques mots aux Quais du Polar et ça m'a donnée envie de le découvrir dans un style différent avec le Chameau Sauvage."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Halvard Sanz est un sympathique loser, à qui il n'arrive que des trucs tordus et à la sensibilité complètement inadaptée à notre monde cruel et je sais bien ce que c'est..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Toutes les qualités que j'ai aimé dans ses autres romans sont bien là : une analyse pointue de la nature humaine, de l'empathie pour ses personnages, beaucoup d'humour aussi. Ce que j'ai moins aimé est là aussi, bien sûr, c'est-à-dire les digressions sans fin et sans queue ni tête sans lesquelles Jaenada ne serait pas Jaenada. Mais là où les destins extraordinaires d'un homme et d'une femme fascinants m'ont transportés (dans Sulak et la Petite Femelle), Halvard Sanz n'a pas fait le poids une seconde. Si ce livre n'est certainement pas mauvais, sa lecture n'a été pour moi que souffrance parce que j'ai pitié de son héros, parce que je n'ai pas réussi à en rire en me disant que ces choses-là n'arrivaient pas en vrai, en tous cas pas toutes à la même personne, et sûrement parce que je me suis un peu trop reconnue en lui et dans ses pensées. Moi qui aime lire pour me changer les idées et me sentir transportée, c'est raté!"
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Et comment cela s'est-il fini ?
"Alors c'est promis, le chameau sauvage, je vais essayer, sur un malentendu, qui sait ? Mais pour ce qui est de Philippe Jaenada, je crois que je me cantonnerai à ses magistrales biographies à l'avenir."
Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...
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