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occupation japonaise 1

  • Pachinko de Min Jin Lee

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    • pachinko, lee Min Jin, Min Jin Lee, littérature coréenne, Corée du Sud, hanguk, passion corée, saga familialeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Pachinko ?

       "J'avais profité d'une opération sur les livres numériques pour acheter Pachinko à petit prix et puis j'avais oublié que je l'avais. Jusqu'à ce qu'une amie me propose de le lire en lecture commune, l'occasion parfaite de venir à bout d'un tel pavé."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Au début des années 30 en Corée, sous occupation japonaise, jeune et naïve, Sunja se laisse séduire par un riche négociant. Lorsqu'elle tombe enceinte, elle apprend qu'il est marié et refuse de devenir sa maîtresse attitrée. Pour échapper au déshonneur, elle accepte alors d'épouser un jeune pasteur sur le point d'émigrer au Japon."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Malgré ma passion pour la Corée du Sud et de très bonnes critiques sur ce roman, je ne l'avais pas mis  dans mes priorités parce que j'ai privilégié jusque-là les livres d'auteurs coréens, traduits depuis le coréen et qui se déroulent en Corée. Celui-ci a été écrit en anglais par une autrice d'origine coréenne mais ayant grandi aux États-Unis. De plus, la majorité de l'intrigue se déroule au Japon. Malgré ces éléments, je ne peux finalement que constater que ce fut un beau coup de coeur. Il se lit facilement, se dévore même, ne se lâche plus. Entre deux moments de lecture, les personnages ne me quittaient pas, surtout Sunja, cette héroïne au courage hors du commun et à la résilience extraordinaire. La plume est concise, s'étale peu sur les sentiments, respecte toute la pudeur inhérente à la culture coréenne et pourtant on ressent chaque émotion profondément. On suit l'héroïne, son entourage, sa descendance jusqu'à sa vieillesse, on fait parfois des bons de plusieurs années et certains 'manques' sont très frustrants mais cela participe évidemment à l'addiction... J'ai seulement regretté qu'à part Sunja et sa belle-soeur, les autres femmes soient si peu aimables. Mais ces deux-là en valent bien des milliers d'autres, et j'ai adoré également Mozasu et je suis triste de les avoir laissés. Pour la toute première fois je crois, j'ai regretté qu'un tel pavé ne soit pas plus long et absolument aucune scène n'est de trop."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'avoue que j'attendais une fin en particulier, ce qui n'est jamais une très bonne idée, d'autant que je me doutais qu'elle avait peu de chances d'arriver. Mais celle choisie par l'autrice est en harmonie avec le reste de l'histoire et c'est très bien comme ça."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Pachinko" ?

  • Beasts of a Little Land de Juhea Kim

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    • beasts of a little land, Judea Kim, littérature coréenne, passion corée, hanguk, corée du sudMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Beasts of a Little Land ?

       "Là encore, il s'agit sûrement de l'un des romans sur la Corée les plus plébiscités et souvent comparé à Pachinko, que j'ai adoré. Un mot de plus de mon amie Chloé Duval en sa faveur et je n'ai pas pu résister plus longtemps."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "De 1918 à 1965, on suit le destin de trois jeunes femmes amenées à devenir courtisanes, des gisaeng, dans la Corée du vingtième siècle et ses nombreux bouleversements, occupation japonaise, guerre civile..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "C'est un roman qui m'effrayait un peu et j'ai mis du temps à me lancer. À cause de la prose des premières pages peut-être, de son épaisseur ou encore du fait que j'en avais entendu tant de bien. Finalement, il a eu le temps de sortir au format poche, chez 10 18, avec la même très belle couverture et j'en ai profité pour le lire en français. L'une de mes peurs s'est révélée infondée, l'écriture est fluide et il se lit facilement. Pour les deux autres, je lui ai en effet trouvé quelques longueurs et je n'ai pas aimé autant que je l'aurais voulu. Je n'ai pas grand chose à critiquer mais il n'y a rien non plus que j'ai vraiment adoré, qui m'a passionnée. L'écriture est plus américaine que coréenne, contrairement à Pachinko, plus directe, moins dans la suggestion, les personnages ne sont pas vraiment sympathiques et surtout, tout est effleuré. Il m'a vraiment manqué quelque chose, une petite étincelle, pour être emportée. Pour autant, je pense que pour toutes ses raisons, c'est une très bonne entrée en matière pour tous ceux qui aimeraient en savoir un peu plus sur la Corée sans se lancer dans une lecture trop dépaysante finalement."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "La fin est douce, réparatrice c'est vrai, mais je l'ai également trouvée un peu facile."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "Créatures du Petit Pays" ?