Presque Parfait d'Annie Lyons

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Presque Parfait d'Annie Lyons?

   "Ce livre m'a été proposé en service presse et j'avoue, j'ai été faible lorsqu'on me l'a vanté comme s'inspirant de l'univers de Jane Austen. Oui, je sais, je me laisse encore avoir..."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Emma Darcy doit bientôt se marier à son adorable fiancé quand un nouvel auteur de sa maison d'édition vient chambouler ses certitudes. Sa soeur aînée, quant à elle, mariée avec trois enfants, n'est pas insensible au charme de son voisin..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "Ce livre est presque le total opposé de Je le Veux dont je vous parlais la semaine dernière mais je ne l'ai pas beaucoup plus apprécié. Tout d'abord, soyons clair une bonne fois pour toute, à part le nom de famille des soeurs qui est Darcy, ce livre n'a absolument aucun rapport avec Jane Austen, ni de près ni de loin, dans le noir, les yeux fermés!! En dehors de ça, il aurait pu malgré tout être sympathique mais dès les premières pages nous savons pertinemment comment tout cela va finir et c'est d'un ennui!! Autant Je le Veux prônait la débauche, autant celui-ci basculerait presque dans le sermon moralisateur. Pitié, où est passée la demi-mesure? Bien sûr, il y a plein de petites choses amusantes dans ce roman, des scènes touchantes également, n'allez pas croire que c'est l'horreur totale, mais je suis tellement agacée que j'ai du mal à vous parler des points positifs."

• Et comment cela s'est-il fini?

   "Sur une scène tellement "cliché" que je m'en serais arrachée les cheveux..."

 

    Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

L'Effet Rosie de Graeme Simsion

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Effet Rosie?

   "Depuis que j'ai ouvert ce blog, je pense que je dois compter sur les doigts d'une main les livres qui m'ont vraiment marquée et le Théorème du Homard en fait indéniablement partie. J'étais donc plus qu'impatiente de lire cette suite."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Don vit maintenant aux États-Unis avec Rosie et s'habitue à sa nouvelle vie de jeune marié. Tout se passe bien jusqu'au jour où Rosie lui annonce sans prévenir qu'il va devenir papa..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "J'ai été ravie de retrouver Don, comme on retrouve un ami que l'on n'a pas vu depuis longtemps. Malgré tout, ce livre a mal commencé. Rosie annonce à Don qu'elle est enceinte. Et ce n'est pas un hasard, elle l'a voulu, préparé mais n'a pas jugé bon de demander son avis à son mari. Je n'avais déjà pas grandement apprécié ce personnage dans le premier opus mais ici elle est juste détestable et insupportable. Et ne croyait pas que cela s'arrête à ce coup tordu qu'elle vient de lui faire. Elle a épousé Don en connaissance de cause mais lui reproche maintenant tous ses travers, le met devant le fait accompli alors qu'il a besoin de planifier même ses repas et le repousse alors qu'il fait des efforts surhumains pour s'impliquer dans sa grossesse. Odieuse, je vous dis. Même si l'humour est toujours bien présent à travers Don et ses amis et que la plume de Graeme Simsion est toujours plaisante, Rosie m'a tout simplement gâchée ma lecture."

• Et comment cela s'est-il fini?

   "Bizarrement, j'ai quand même aimé ce livre. Don suffit au plaisir de lecture. Mais jusqu'au bout j'aurais été déçu de la tournure des évènements: l'auteur nous donne une excuse psychologique pitoyable au comportement de garce de Rosie et jusqu'à la dernière ligne c'est Don seul qui met en oeuvre tout ce qui est nécessaire pour leur réconciliation. Honnêtement, j'aurais presque préféré qu'ils se séparent."

 

    Mlle Alice, merci, et à jeudi prochain...

Retrouvez ma chronique du premier tome ICI

Je le Veux d'Eliza Kennedy

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Je le Veux?

   "Ce livre m'a été envoyé par Robert Laffont et contrairement à la plupart de mes services presse habituels, je ne l'ai pas choisi. Et d'ailleurs si on me l'avait proposé, je ne l'aurais pas choisi."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Lily boit un minimum de dix verres par jour, se drogue, couche avec des inconnus, et avec son patron... Et avec son fiancé parfait, qu'elle doit épouser dans huit jours..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "Attention, cette chronique pourrait choquer les oreilles les plus sensibles: le bon point de ce livre, c'est qu'il se lit très vite, parfait pour un après-midi sans prise de tête au bord de la piscine. On se laisse rapidement entraîner dans l'histoire comme c'est souvent le cas avec les personnages qui ont un passé tourmenté et des petits secrets à cacher. Malgré tous ses défauts, on finit par apprécier Lily, parce qu'on essaie de mieux la comprendre, de décrypter les raisons de son comportement. Malheureusement, c'est également la raison pour laquelle je n'ai finalement pas aimé ce livre. L'auteur nous emmène dans un sens pour ensuite prôner le contraire et c'est non seulement décevant mais je suis certainement trop sage et traditionaliste (et psy par dessus le marché) pour adhérer à ce tissu de conneries, si vous me passez l'expression, consistant à essayer de nous faire croire que ce comportement d'autodestruction n'a rien à voir avec son passé, est tout à fait normal et peut la rendre heureuse. Il ne faut pas confondre le fait de défendre le point de vue qu'une femme peut coucher avec qui elle veut sans être une salope et celui de dire que l'on peut passer sa vie à faire n'importe quoi sans que ça ne cache rien. C'est dommage, il y avait d'autres bons points comme cette brochette de femmes hautes en couleur et peu conventionnelles, les scènes juridiques, l'humour... Ah oui, et vous vous en doutiez, la couverture (affreuse à mon avis) annonce la couleur: scène de sexe inside."

• Et comment cela s'est-il fini?

   "J'ai déjà à peu près tout dit sur ma déception finale. A cela s'ajoute le fait que Lily change d'avis toutes les deux pages et que rien ne semble vraiment résolu."

 

    Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...