"Je suis très attentive aux sorties de la maison d'édition Gallmeister. Ses ouvrages ne correspondent pas à mes lectures habituelles mais les couvertures sont si sublimes que c'est l'occasion parfaite d'élargir mon horizon, non ? Et autant l'histoire que les bonnes critiques du nouveau roman de Benjamin Whitmer ont fini de me convaincre."
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Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Dans une petite ville du Colorado, le soir du réveillon 1968, la sirène d'Old Lonesome retentit, signalant l'évasion de plusieurs prisonniers. Pour le directeur Jugg et ses hommes, la chasse est ouverte..."
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Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Les premières pages ont été légèrement ardues, le temps de comprendre qui est qui et parfois également de démêler tous les fils pour savoir qui parle et qui répond... Mais passé ce premier cap, je me suis laissée complètement emportée. La brutalité, la rudesse du contexte sont dépeints avec réalisme, sans apitoiement et sans sensationnalisme. On y croit d'autant plus que l'on sait pertinemment que les choses peuvent se passer ainsi aux États-Unis, avec une fracture sociale qui semble irréparable, un pays profondément meurtri et divisé. Les personnages sont tous écorchés et les pires ne sont pas forcément ceux que l'on croit. On se prend petit à petit d'affection pour les uns ou les autres, malgré leurs pêchés ou peut-être même à cause d'eux, et on commence à espérer... Et puis, sans prévenir, la haine nous submerge. Les émotions sont exacerbées et la tension est à son comble au fur et à mesure que les évadés sont "repris", au point de devoir retenir quelques larmes, ce qui ne m'arrive quasiment jamais au cours de mes lectures."
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Et comment cela s'est-il fini ?
"J'ai également trouvé la fin très justement dosée, même si en éternelle optimiste, j'aurais aimé un petit plus de lumière, un petit peu plus de la rédemption promise par la préface de Pierre Lemaître. Et sans vouloir lancer de débat politique, j'aurais plus apprécié le message si je n'avais pas su que l'auteur est particulièrement pro-arme."
Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...
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