Les Enfants Boxcar 1 - Le Secret des Orphelins de Gertrude Chandler Warner

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Enfants Boxcar ?

   "Il est difficile de les rater dans les rayons des librairies tellement les couvertures sont jolies, cela faisait donc un moment que je tournais autour. Finalement, c'est l'avis de Mylène, des lectures de Mylène, qui a fini par me donner l'excuse que je cherchais pour craquer."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Quatre orphelins s'installent dans la forêt pour se cacher des adultes et vivre leur vie comme ils l'entendent, surmontant ensemble tous les obstacles qui se présentent..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "C'est un classique américain des années 40 et cela se sent, dans tout ce que ça peut signifier de positif. L'autrice était institutrice et a commencé cette série pour ses élèves, pour leur donner le goût de la lecture. Comme la couverture, que je trouve vraiment très réussie, et qui s'accompagne de nombreuses illustrations à l'intérieur, l'histoire a ce petit côté vintage et suranné qui joue agréablement sur notre sentiment de nostalgie. L'écriture est extrêmement simple et dépouillée, permettant aux enfants de prendre plaisir à découvrir les aventures des quatre enfants, et même s'il s'agit d'orphelins, le monde dans lequel ils évoluent est essentiellement joyeux et bienveillant. Cela peut paraître mièvre et pourtant, ça ne l'est pas. C'est juste réconfortant et cela m'a aussi beaucoup fait penser au roman The Children who Lived in a Barn, publié chez Persephone, que j'avais apprécié, dans une version beaucoup plus jeunesse ici bien sûr."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "J'ai demandé tous les tomes suivants pour mon anniversaire, cela en dit long sur ce que j'en ai pensé. Et je ne connaissais pas la maison d'édition Novel mais entre le choix de traduire cette autrice qui était encore mystérieusement inédite en France, et l'objet livre qui est si beau, il est certain que je vais me pencher de près sur leurs publications."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

 

Alors, vous craquez pour "Les Enfants Boxcar" ?

Éteindre la Lune de William Boyle

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Éteindre la Lune ?

   "Plusieurs romans de William Boyle sont dans ma wishlist depuis un certain temps et j'ai finalement profité de cette nouvelle sortie au titre poétique et à la sublime couverture pour découvrir cet auteur."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Bobby a 14 ans, il vit à Brooklyn, c'est l'été et il s'ennuie. Avec un ami, il invente un jeu pour passer le temps, bombarder les voitures de ketchup depuis un pont. Jusqu'au jour où ils essaient avec une pierre..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Dès les premières lignes, on sait qu'il va se produire quelque chose de grave, on le sent, quelque chose qui va définir la vie de tous les gens touchés, et ça ne manque pas. Cela nous plonge directement dans l'histoire et donne le ton. Et puis on rencontre Jack, et on sait. C'est vraiment le personnage que j'ai le plus aimé dans cette histoire. Il est touchant, droit, sans être parfait. Il croit à une certaine forme de justice. J'aurais aimé le suivre tout au long du roman mais on enchaîne les chapitres en changeant de protagonistes à chaque fois et c'est ce qui a un peu émoussé mon intérêt. Bien sûr, on comprend très vite que tout est lié, bien sûr, toutes ces personnes vont finir par se croiser, mais ce moment-là n'arrive que tard dans l'intrigue. D'ailleurs, je vous déconseille vivement de lire la quatrième de couverture ou vous risquez de trouver le temps vraiment long. Pour ma part, j'ai aimé ma lecture, ses thèmes, son histoire mais peut-être moins sa réalisation."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Pour une partie de l'intrigue, ça pouvait difficilement finir autrement mais j'aurais aimé que cela découle d'un véritable choix, et non des circonstances. Pour le reste, j'ai aimé la petite touche d'espoir et d'humanité de dans ce monde sombre et terrible."

 

    Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Éteindre la Lune" ?

Le Silence de Dennis Lehane

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Silence ?

   "Un, c'est Gallmeister, deux, la couverture a capté mon attention, trois, les critiques étaient très bonnes. Je n'ai su qu'après que c'était également l'auteur de Shutter Island, cerise sur le gâteau."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Été 1974, alors que la tension monte à Boston sur fond de déségrégation, Mary Pat Fennessy s'inquiète de ne pas voir rentrer sa fille un soir or, sa fille, c'est tout ce qui lui reste. Sa determination à la retrouver n'aura alors d'égal que sa colère et son désespoir..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Avec le recul, le titre de ce livre est terrible. Ce livre est terrible. Terriblement bien écrit, terriblement réaliste et terriblement triste. Tout tourne autour de cette mère qui n'a plus rien à perdre, de sa quête pour retrouver sa fille, quitte à faire exploser son quartier, et de ses interrogations. Elle met tout sur le tapis, sa vie et ses valeurs, son rôle de parent, ce qu'elle doit ou non à sa communauté du quartier irlandais de South Boston... Elle ne cache rien, elle ne se cherche pas d'excuse, elle n'attend pas qu'on la sauve. Le tout baignant dans un racisme ambiant qui s'épaissit au fil de pages, qui se tournent toutes seules mais pèsent lourd sur le coeur. L'auteur est particulièrement fort pour installer une ambiance à la fois prenante et dérangeante et pour nous tenir en haleine de chapitre en chapitre, pour créer du suspense et nous aimanter à ses personnages croqués avec psychologie et profondeur. Bref, une vraie réussite."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "La fin est à l'image du reste de roman, je n'ai pas un seul point négatif à soulever. Il faut définitivement que je lise Shutter Island."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Le Silence" ?