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  • Pour Vous Servir de Véronique Mougin

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    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Pour Vous Servir?

       "Babelio m'a proposé la lecture de ce livre et comme je suis faible, je n'ai pas pu résister plus d'une demi-seconde au sous-titre: les tribulations d'une gouvernante chez les ultra-riches."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Après avoir fait faillite avec leur restaurant, Françoise et son mari se voient obligés d'accepter des emplois de gouvernante et cuisinier dans une famille extrêmement riche et découvrent un tout nouvel univers..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

       "Je pensais que j'allais beaucoup rire avec ce livre, la couverture parle d'ailleurs d'humour décapant, malheureusement ce ne fut pas vraiment le cas, ou en tous cas, pas souvent. La narratrice se livre assez peu finalement et le récit manque de liant, il s'agit plutôt d'une suite d'anecdotes plus ou moins amusantes, sans approfondissement, sans chaleur en fait. L'autre conséquence négative de ce recul affiché est qu'il est difficile de s'attacher à Françoise. J'ai senti plus d'aigreur que d'humour à vrai dire et il m'est arrivé de trouver ses patrons plus sympathiques qu'elle-même. Elle peine à nous montrer à quel point ils ont été odieux, ce dont je ne doute pourtant pas, et c'est elle qui paraît snob finalement."

    • Et comment cela s'est-il fini?

       "Encore une fois, nous n'en savons pas assez sur elle, sur ce qu'elle devient dans sa nouvelle vie et c'est bien dommage. Quant à la morale de l'histoire, qui nous montre bien que face à l'argent nous sommes tous égaux, elle est particulièrement décevante après plus de 300 pages de jugements et de critiques des riches."

     

       Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Catégories : Lire des Romans 6 commentaires
  • L'éventail et l'Épée de Georgette Heyer

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    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Éventail et l'Épée?

       "Milady continue à rééditer en français cette grande dame et c'est toujours avec plaisir que je m'apprête à découvrir l'une de ses nouvelles romances historiques."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Philippe Jettan, gentleman simple de la campagne, est amoureux depuis toujours de Cléone. Mais cette dernière trouve ses manières bien trop rustiques pour accepter de l'épouser. Pour lui plaire, il va alors se résoudre à devenir un "homme du monde" mais la jeune fille pourrait bien se repentir de ce qu'elle a souhaité."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

       "Habituellement, j'ai un peu du mal à écrire mes chroniques sur Georgette Heyer parce que j'ai rarement quelque chose de nouveau à dire. Et bien ici, ce ne sera pas le cas. Tout d'abord, c'est certainement celui que j'ai le moins aimé de tous ceux que j'ai lu jusque-là. C'est déjà sûrement dû un petit peu à l'époque, fin 17ème, qui m'attire moins que l'époque victorienne, d'autant qu'il est ici beaucoup question du maquillage, des tenues et des perruques des hommes et que j'ai vraiment du mal à me le représenter sans trouver cela ridicule. Mais ma déception est essentiellement à attribuer à la jeune Cléone je pense, qui est tout simplement sotte. Honnêtement, je trouve qu'à aucun moment elle ne s'amende de sa mauvaise conduite et qu'elle ne mérite ni le héros, ni ses efforts continuels pour la séduire."

    • Et comment cela s'est-il fini?

       "Les fins sont toujours sans surprise dans ce genre de roman mais cette fois j'aurais vraiment aimé me tromper. Je trouve de plus que la morale de l'histoire n'est vraiment pas démontrée, on ne sait toujours pas, après tout, quelle version de Philippe Cléone aime vraiment."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Pour découvrir mes autres chroniques des livres de Georgette Heyer, c'est par ICI

    Catégories : Lire en Légèreté 4 commentaires
  • La Part de l'Autre d'Eric-Emmanuel Schmitt

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    • Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Part de l'Autre?

       "Ce livre m'a été offert par mon oncle, ce qui m'a particulièrement touché parce qu'il est très rare qu'il nous fasse un cadeau personnalisé, mais nous avions eu une discussion sur ce livre et il s'en est souvenu à Noël."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Eric-Emmanuel Schmitt se pose une question: que se serait-il passé si Hitler avait été admis aux Beaux-Arts. Partant de là, il nous raconte tour à tour la vie d'Hitler, futur dictateur, et celle d'Adolf H., peintre en devenir."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

       "Je trouve le postulat de départ extrêmement intéressant, je n'ai pas fait des études de psychologie pour rien, je suis passionnée par le raisonnement humain et le fonctionnement de chacun. Malheureusement, j'ai été assez vite déçue. Tout d'abord, ce n'est pas qu'un tout petit élément qui change, mais à peu près toute sa vie. Alors je veux bien admettre que le moindre petit changement aurait pu entraîner une réaction en chaîne mais là, vraiment, c'est trop, on en revient à se demander ce qu'il se serait passé si Hitler n'avait pas été Hitler et ça n'a plus vraiment d'intérêt. De plus, il y a une part de ridicule dans ce récit qui fait qu'on ne peut le prendre au sérieux et qu'on n'y croit pas une seconde. C'est bien dommage parce que j'aurais vraiment souhaité me laisser convaincre mais il aurait fallu pour cela je pense que j'arrive à retrouver le même homme malgré les différences, et des parallèles dans leurs vies, quelque chose qui les rattache l'un à l'autre. 

       Pour ce qui est de la partie romançant la vie d'Hitler, j'ai là aussi des réserves quant à un évènement se déroulant juste après la première guerre qui vient presque le déresponsabiliser de ses actes (attention, je ne veux pas du tout dire par là que l'auteur l'excuse d'aucune manière!). Dans la postface, Eric-Emmanuel Schmitt explique à quel point il est important de ne pas déshumaniser Hitler, de ne pas s'imaginer qu'il n'est pas comme nous et d'affronter toutes les parts sombres que peut revêtir un Homme mais, justement, je trouve que c'est ce qu'il finit par faire dans le livre, et choisit ainsi la facilité.

    • Et comment cela s'est-il fini?

       "Pour ce qui est du roman en lui-même, il est incontestable que je ne suis pas séduite. En revanche, en lisant le journal d'écriture de l'auteur, je me dis que nous pourrions avoir des conversations véritablement passionnantes! Par exemple sur sa théorie expliquant que si Hitler reste si tabou en France (essayez de demander sa bio en librairie), contrairement à l'Angleterre, c'est parce que nous, nous ne l'avons pas vaincu.

       D'ailleurs, un dernier mot pour dire que j'ai été particulièrement choqué par le fait que certains des amis de l'auteur se sont fâchés avec lui sous prétexte qu'il osait aborder ce thème quand moi je trouve qu'il serait au contraire criminel de ne pas s'y intéresser. J'ose espérer que les personnes qui lisent mes chroniques sont plus intelligentes et plus ouvertes d'esprit que ça, alors à ceux qui s'apprêtaient à laisser un commentaire désobligeant, merci de passer votre chemin."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Catégories : Lire et Imaginer 4 commentaires