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Lire des Romans - Page 15

  • Kim Jiyoung, née en 1982 de Cho Nam-Joo

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    • kim jiyoung née en 1982, Cho nam-joo, littérature coréenne, hanguk, passion corée, Corée du Sud, littérature féministeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Kim Jiyoung, Née en 1982 ?

       "Je me souviens avoir déjà hésité à le lire lors de sa sortie en grand format, alors que je ne connaissais encore rien de la Corée du Sud. Et puis d'autres lectures ont pris le pas sur celle-ci. Je ne me suis pas non plus jetée dessus dès mes premières découvertes de la littérature coréenne mais finalement, au détour des rayons d'une librairie, j'ai senti qu'il était temps de se lancer."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Kim Jiyoung est fatiguée, peut-être un petit peu déprimée aussi, d'avoir dû quitter son travail pour élever sa fille, de devoir rester à la maison, alors lorsqu'elle se met à tenir des propos étranges, son mari ne s'inquiète pas tout de suite. Mais il lui faudra se rendre à l'évidence, elle parle avec la voix d'autres femmes, et elles ont des choses à dire..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "C'est étonnant parfois à quel point on peut être trompé par l'impression que l'on a d'un livre. Je lisais celui-ci un peu à reculons, il faut l'avouer. J'avais envie de le lire mais en en même temps, j'avais peur du côté critique, peur que ce soit une attaque de la culture et du pays que j'aime tant. Je suis évidemment très consciente des défauts de la Corée du Sud, ce n'est juste pas sur cela que j'ai envie de me concentrer. Mais j'avais tort. Ce livre est un constat du machisme ordinaire, une description sans fioriture du patriarcat et de toutes les situations d'un commun affligeant que subissent les femmes au quotidien, parfois  même sans plus s'en rendre compte, mis en exergue par la simplicité de la plume. Si le décor se trouve être la Corée, chaque élément de l'intrigue est universel et toutes les femmes s'y reconnaîtront malheureusement. Et je trouve ça d'une grande force, bien plus qu'un texte virulent, plein de haine et de colère, s'attardant sur des actes choquants pour tout être doté d'un sens commun. Montrer au contraire que ce que l'on considère comme normal, ordinaire, que l'on applique aux autres ou à soit même sans même plus y penser est dégradant, anormal, c'est ça qui est puissant."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Un livre à mettre entre toutes les mains, que je recommanderai sûrement régulièrement à l'avenir. J'ai juste trouvé dommage que l'idée de départ, ces âmes de femmes qu'incarne l'héroïne, ne soit pas plus poussée."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Kim Jiyoung, Née en 1982" ?

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  • La Maison des Soeurs de Charlotte Link

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    • la maison des soeurs, charlotte link, saga familiale, secret de familleMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Maison des Soeurs ?

       "C'est un livre qu'une amie m'a offert spontanément, et sans raison, ce qui m'a beaucoup touchée et c'est également l'occasion de découvrir un roman que je n'aurais peut-être pas acheté moi-même."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Barbara et Ralph décident de passer leurs vacances de Noël dans une vieille demeure du Yorkshire. Mais la neige n'aura de cesse de tomber et de les isoler du monde. À force de tourner en rond dans la maison, Barbara va découvrir un manuscrit, récit de la vie de l'ancienne propriétaire, qui cache un terrible secret..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "L'écriture est fluide, l'histoire assez prenante pour nous donner envie de tourner les pages mais je lui reproche malgré tout, ce que je reproche à 99% des pavés : des longueurs et des répétitions. Il faut que je précise bien sûr qu'on ne part pas forcément gagnant avec plusieurs éléments que je n'apprécie pas tellement dans mes lectures (en plus d'être un pavé donc) : une intrigue sur deux époques et des secrets de famille. Mais finalement, ce n'est pas ce qui m'a gênée le plus, j'ai eu plus de mal avec l'ambiance vraiment plombante du roman et surtout, surtout, avec les personnages tous plus égoïstes les uns que les autres. Suivre le récit de vies gâchées par la bêtise, la fierté et le manque de communication de chacun, ce n'est pas vraiment comme cela que j'envisage un moment agréable de lecture. Je comprends malgré tout le succès que ce genre peut avoir, je sais que beaucoup en sont friands, ce n'est tout simplement pas pour moi."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "La fin est assez étrange, on a l'impression de basculer dans un tout autre style de roman tout à coup et c'est assez déstabilisant. Quant au secret dévoilé, ça traînait depuis tellement longtemps que cela enlève beaucoup d'impact à la révélation. Enfin, si le passé n'a plus rien à nous révéler, on ne sait rien de l'avenir du couple qui louait la maison. Après plus de 850 pages ! Merci bien."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

     

    Alors, vous craquez pour "La Maison des Soeurs" ?

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  • If I Had Your Face de Frances Cha

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    • If I Had your face, si j'avais ton visage, Frances cha, littérature coréenne, chirurgie esthétique, passion corée, Corée du Sud, sororité Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec If I Had your Face ?

       "Sorti en France sous le titre Si j'Avais ton Visage, ce livre a remporté un joli succès et beaucoup de bonnes critiques. Le sujet et la couverture ont également exercé sur moi une certaine fascination."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Quatre jeunes femmes modestes mais très différentes vivent dans le même petit immeuble. Au fil des jours, on va apprendre à les connaître, lever le voile sur leur passé, leur quotidien et leurs aspirations pour l'avenir..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Cette lecture a été très différente de ce à quoi je m'attendais. Je pensais que ce serait plus jeunesse, plus léger, plus américain même. Mais non, je retrouve tout à fait l'ambiance de la littérature coréenne que je découvre petit à petit et que j'aime de plus en plus, et ce n'est pas pour me déplaire ! Par moment, c'est difficile, désespérant, affreusement réaliste mais plus on découvre chacune de ces filles, et plus on les aime. Et ce que j'ai apprécié par-dessus tout, c'est que malgré les moments où elles peuvent paraître naïves, soumises, polies, elles sont aussi féroces à leur manière, par petites touches, juste quand il faut. J'en aurais juste voulu encore plus, ne pas les abandonner si vite, les accompagner encore un peu sur leur chemin.

       Ce que j'ai trouvé un peu surprenant en revanche mais qui fait sens avec le recul, c'est que ce n'est pas vraiment une critique de la chirurgie esthétique. Ce qu'il faut comprendre bien sûr, c'est que c'est la société qui poussent les femmes vers toujours plus d'exigences envers elles-mêmes mais pour un livre souvent vendu à un jeune public, j'aurais aimé que cette solution n'apparaisse pas autant comme la solution miracle."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'avais très peur de cette fin, d'abord parce que ce récit est une tranche de vie et que dans ce genre-là, les conclusions sont parfois absentes mais aussi parce que les fins un peu ouvertes sont très fréquentes dans la littérature coréenne. Mais tout en laissant beaucoup de questions sans réponses, l'autrice arrive à nous apporter tout ce que nous attendions, et à transformer ma jolie lecture en un coup de coeur. Une belle leçon de sororité."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Si J'Avais ton Visage" ?