Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lire en Anglais - Page 40

  • We Have Always Lived in the Castle de Shirley Jackson

    Imprimer
    • lecture d'halloween, roman noir, shirley jackson, we have always lived in the castle, nous avons toujours vécu au châteauMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec We Have Always Lived in the Castle ?

       "J'ai entendu parler de Shirley Jackson a plusieurs reprises en cherchant des lectures d'Halloween. Ses livres sont disponibles en français d'ailleurs mais je ne tombais jamais dessus en librairie. Finalement, j'ai craqué pour cette édition anglaise à la couverture assez parlante."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "La famille Blackwood a toujours vécu là mais jamais elle ne s'est abaissée à fréquenter les gens du village. Aujourd'hui, plus de six ans après le drame, les seuls membres restants de la famille, sont plus isolés que jamais, reclus dans leur maison, cachés aux yeux de tous..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Dès les premières pages, cet ouvrage est extrêmement addictif. Impossible de le lâcher. Il y a d'abord toute cette haine ressentie autour des héroïnes qui nous semble si injuste, et tout ces secrets que l'on devine à demi mais que l'on attend de nous voir révélés. À chaque fois que l'on pense que le récit ralentit, un nouvel évènement survient. Il n'y a aucun temps mort dans ce roman par ailleurs assez court. On se prend au jeu, on sait que quelque chose cloche et pourtant on reste aux côtés de deux soeurs Blackwood. C'est d'ailleurs essentiellement la narratrice, la plus jeune des deux, qui installe ce climat dérangeant. Sans cesse, je dois essayer de me rappeler qu'elle a dix-huit ans alors qu'elle parle et qu'elle agit comme une enfant de douze ans, comme si elle était restée bloquée à l'âge du drame..."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "La révélation principale n'est absolument pas une surprise mais je ne suis pas sûre que l'auteur souhaitait qu'elle en soit une, tous les éléments étaient quand même assez clairement sous nos yeux. Après, je ne peux pas m'empêcher d'être un peu déçue par cette fin parce que je ne peux pas m'empêcher d'être une optimiste et d'espérer toujours mieux, toujours un peu plus."

     

        Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

     

    Alors, vous craquez pour "We Have Always Lived in the Castle" ?

  • The Dutch House d'Ann Patchett

    Imprimer
    • ann patchett, lire en vo, the dutch houseMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec The Dutch House ?

       "C'est encore une histoire d'Instagram et de jolies couvertures que vous commencez à connaître. De plus, Ann Patchett est encensée par la critique et j'avais vraiment envie de découvrir sa plume."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Danny nous raconte son enfance, et celle de sa soeur Maeve. Grandir à "The Dutch House", les samedis juste entre son père et lui, sa nouvelle belle-mère qui ne les a jamais aimés... Puis l'âge adulte, et tout le reste..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Pour dire toute la vérité, quand j'ai reçu ce livre, j'ai un peu regretté de l'avoir commandé. Tout à coup, il me faisait un peur... Et puis je l'ai commencé et je n'ai plus eu le temps de m'interroger. J'ai été séduite dès les premières pages. Tout d'abord, c'est bien écrit mais dans un anglais complètement fluide, à tel point que j'ai rapidement oublié que je ne lisais pas dans ma langue maternelle et ça, c'est toujours un réel plaisir (d'autant que le niveau de complexité ne fait pas la qualité...). Mais surtout, l'histoire de ce frère, de cette soeur, de cette maison, qui est presque le personnage principal du livre, la palette d'émotions que l'auteur nous fair ressentir : la fascination, la tendresse, l'indignation, la colère, la tristesse... J'ai adoré par-dessus tout la belle relation entre Danny et sa soeur Maeve, l'amour qu'ils se portent mutuellement envers et contre tous mais j'ai regretté la grande indulgence de l'auteur envers les parents des héros. C'est tellement plus facile de mettre la faute sur la belle-mère quand c'est pour moi la lâcheté du père qui est la première responsable de la situation. Quant à l'idée que l'on peut tout pardonner à une mère, même d'avoir abandonné ses enfants, je ne suis pas sûre d'avoir assez d'indulgence en moi. Mais Ann Patchett a un talent indéniable pour ne pas idéaliser ni le monde, ni les hommes et les dépeindre avec brio, tout en nous aidant à accepter ces imperfections."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Là encore, j'ai pensé que je n'aimerais pas la fin. Je suis adepte, dans les romans, à défaut de pouvoir l'obtenir dans la vraie vie, des choses qui s'équilibrent. J'aime que les personnages aient ce qu'ils méritent et plus je tournais les pages, plus il m'était difficile de continuer à y croire. Pourtant, en refermant le livre, j'étais tout à fait satisfaite de cette boucle bouclée, sûrement ai-je lâchée prise moi aussi au fil des pages. C'est un roman très mélancolique mais qui fait malgré tout du bien. Je le conseille les yeux fermés et j'espère qu'il bénéficiera bientôt d'une traduction française."

     

        Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

     

    Alors, vous craquez pour "The Dutch House" ?

  • The Ten Thousand Doors of January d'Alix E. Harrow

    Imprimer
    • the ten thousand doors of January, fantasy, the in english please challenge, Alix E. HarrowMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec The Ten Thousand Doors of January ?

       "Voilà bien l'exemple d'un craquage totalement futile et entièrement imputable à Instagram ! Si vous arrivez à résister à une couverture aussi sublime, moi pas. Mais je ne voudrais pas me faire passer pour plus superficielle que je ne le suis, ce roman avait également de super critiques et son auteur a gagné plusieurs prix en Fantasy... Prometteur donc !"

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "January Scaller grandit dans la maison du riche Mr Locke, sous sa protection et entourée de pièces de musée que son père ramène régulièrement de ses voyages autour du Monde. Mais alors qu'on lui demande d'être une gentille fille et de savoir rester à sa place, elle ne rêve que d'aventures et de découvrir ce qui se cache réellement derrière cette porte bleue qu'elle a ouvert, enfant, et qui sentait la mer..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Je n'irais pas jusqu'à dire que je n'ai pas aimé ce livre mais disons qu'il a échoué à retenir mon attention. J'ai apprécié ma lecture mais je ne ressentais aucune urgence à la poursuivre et c'est d'autant plus dommageable que je l'ai lu en anglais. Le livre a donc traîné en longueur et je déteste passer trop de temps sur le même livre.

       Pour moi, c'est comme si l'auteur s'était trompée d'histoire. Elle nous raconte celle de January, une jeune fille qui pendant longtemps s'ennuie et ignore tout des mondes qui l'entourent et on s'ennuie avec elle. J'aurais tellement préféré suivre Adelaïde, qui a passé une grande partie de sa vie à voyager à travers les portes, à traquer les histoires pour les déceler, à découvrir de nouveaux mondes tous plus extraordinaires les uns que les autres. Voilà qui aurait retenu mon attention, sans aucun doute. C'est amusant parce qu'à la fin du roman, on retrouve une interview de l'auteur et elle explique qu'elle a placé son histoire dans notre monde parce qu'elle manquait d'imagination pour la placer ailleurs et je crois bien qu'elle a effectivement mis le doigt sur le soucis principal. Elle a eu cette idée géniale de portes entre différents mondes mais elle n'a finalement pas su la développer à mon goût."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Ça reste un livre sympa et j'ai finalement aimé l'histoire contrairement à ce qu'on pourrait croire. J'aurais d'ailleurs sûrement plus apprécié encore si je l'avais lu en français, une grande partie du problème vient donc de moi. Mais malgré tout, c'est un roman qui n'exploite pas tout son potentiel et ça, ça m'agace toujours un peu."

     

        Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...

     

    Alors, vous craquez pour "The T'en Thousand Doors of January" ?