Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Farenheit 451 ?

   "Je ne sais pas comment j'étais passée à côté de ce classique de la science-fiction pendant toutes ces années mais je n'avais même jamais lu le résumé. Cité par Martin Latham dans The Bookseller's Tale comme un livre qui parle de livres, il a rejoint presque instantanément ma PAL."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Le pompier Montag a toujours fait son travail sans discuter, c'est-à-dire qu'il brûle consciencieusement tous les livres qu'il trouve. Mais depuis quelques temps, il se passe quelque chose d'étrange à l'intérieur de lui : il réfléchit et il se pose des questions. Il se pourrait même qu'il ait envie d'ouvrir l'un de ces fameux livres interdits..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Le problème lorsque l'on a une imagination débordante c'est qu'une phrase, un titre, une couverture, suffisent pour élaborer toutes sortes de scénarios qui se réalisent rarement. Ce n'est pas pour rien que je ne lis quasiment jamais les quatrième de couverture. Donc, une fois encore, de la science-fiction, des livres qui brûlent et j'ai construit dans ma tête une histoire à 1000 lieues de celle que j'ai pu lire ensuite. Et j'ai été légèrement déboussolée par ces premières pages qui présentent un côté absurde auquel j'ai eu beaucoup de mal à adhérer, un petit côté Truman Show. Est-ce que lorsque ce livre est sorti, il n'était pas à la fois terriblement actuel et parfaitement visionnaire ? Bien sûr que si. Est-ce qu'il n'est malheureusement pas toujours d'actualité ? Là encore, la réponse est oui. Est-ce que j'ai aimé pour autant ? Non. Voilà, c'est dit. Je m'attendais à autre chose, je voulais autre chose, plus, beaucoup plus. Je l'ai trouvé trop détaché par certains aspects, trop décousus aussi. La rencontre tant attendue n'a pas eu lieu."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "J'ai trouvé les discours de la fin étrangement optimistes et plutôt irréalistes à vrai dire. Est-ce que l'homme va un jour apprendre de ses erreurs et est-ce que l'histoire arrêtera d'être un éternel recommencement ? Personnellement, je ne crois pas."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Fahrenheit 451" ?

Dans la Dèche à Paris et à Londres de George Orwell

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Dans la Dèche à Paris et à Londres ?

   "George Orwell fait partie de ces auteurs que je souhaite lire depuis longtemps sans en avoir jamais vraiment eu l'occasion, si ce n'est un essai sur la lecture récemment qui n'a fait que confirmer cette envie (et 1984 à l'adolescence mais c'est si loin...). Alors quand 10 18 a décidé de rééditer celui-ci, je me suis dit que le moment était enfin venu."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Orwell, dans les années 20, entre ces deux capitales, nous raconte son quotidien de misère, à la recherche d'un emploi et sans le sou..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Pour commencer, je l'ai lu à la période de Noël et ce n'était pas un choix très judicieux. Parce que pour être dans la dèche, Orwell est dans la dèche et c'est ce qu'il nous décrit, la crasse, la pauvreté, l'indigence... Parfois, j'oubliais que ce n'était pas un roman et j'attendais le moment où les choses allaient s'arranger mais il n'arrivait jamais. Il y a même de grandes chances qu'un nombre conséquent de personnes croisées sur la route de l'auteur soient mortes de faim seulement quelques jours plus tard. Bref, c'est d'une tristesse... Et puis, ça avait mal commencé aussi, avec une figure du quartier qui raconte à qui veut l'entendre son plus grand moment d'amour, qui ne reviendra jamais, celui où il a violé une prostituée.

   Seuls deux passages m'ont parues vraiment interessants, ceux où l'auteur fait le bilan de ce que cette vie a pu lui apprendre et donne son avis sur la valeur du travail, l'esclavage moderne et ce que l'on fait et pourrait faire pour les plus démunis. Passionnant ! Mais deux passages, c'est bien court."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ce n'était pas un bon choix de livre pour moi, ce n'était pas le bon moment et ce n'était pas le bon Orwell c'est certain mais ça ne m'enlève pas pour autant l'envie de découvrir ses oeuvres, c'est juste partie remise."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Dans la Dèche, à Paris et à Londres" ?

Été d'Edith Wharton

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Été ?

   "Cela faisait longtemps que je voulais retrouver la plume d'Édith Wharton et la réédition de ce roman chez 10 18, avec cette sublime couverture fut, comme souvent, l'occasion parfaite pour cela."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Dans le petit village perdu de North Dormer, la belle Charity s'ennuie ferme, elle qui vient des Montagnes... Mais l'arrivée du jeune Harney pourrait bien tout changer..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "On pourrait dire en quelques sortes que l'histoire est d'une banalité affligeante, tellement de fois lue, tellement de fois vécue ! Mais le génie n'est-il pas de rendre intéressant ce qui est pourtant tout à fait quelconque ? Et nul doute qu'Edith Wharton y parvient. Alors que je ne comptais lire que la première partie de ce récit, je n'ai plus lâcher le roman jusqu'à la dernière ligne. Et tout cela avec une héroïne qui nous est difficilement sympathique au départ. Mais j'oublie toujours à quel point j'aime le langage des classiques, et ses époques envolées, ici le début du vingtième siècle."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Edith Wharton n'est pas Jane Austen. Le drame est toujours tapi quelque part, au tournant de la prochaine péripéties peut-être. Sachant d'ores et déjà cela, je peux dire que j'ai apprécié cette fin tout en la trouvant légèrement frustrante malgré tout. Décidément, ma découverte de l'œuvre d'Edith Wharton ne s'arrêtera pas là."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Été" ?