Meurtre et Moustaches de Leighann Dobbs

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Meurtres et Moustaches ?

   "J'avais vraiment beaucoup aimé le premier tome de cette petite série et cela faisait plusieurs semaines déjà que je tournais autour de la suite alors quand une envie de cosy mystery m'a prise, c'était l'occasion idéale."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Après ses émotions des dernières semaines, l'ouverture de sa maison d'hôtes et un cadavre pour fêter ça, Josie espère bien que cette fois tout se passera bien. Mais les ondes négatives sont tellement palpables entre ses clients du moment que le meurtre est presque inévitable..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Les bons points du premier tome se sont confirmés ici. J'ai retrouvé ce que j'y avais aimé comme l'humour, les personnages, toute la troupe de chats qui se mêle de l'enquête et l'ambiance de petite ville américaine comme on les aime... La rénovation de la maison en revanche reste secondaire alors que j'aurais vraiment aimé la voir avancer pas à pas au fil des romans. Il y a bien quelques éléments mais pas assez à mon goût. Quant à l'intrigue en elle-même, j'ai eu un peu de mal cette fois-ci à entrer dedans et j'ai vraiment eu l'impression que l'on peinait à avancer et que l'on tournait pas mal à rond aussi bien en ce qui concernait l'enquête que la vie de l'héroïne. Disons que comme la série ne compte que trois tomes, je pensais que tout cela évoluerait bien plus vite et du coup, je commence à me demander si le troisième tome est réellement la fin de l'histoire ou si elle n'a pas été purement et simplement interrompue. Et d'ailleurs, vais-je le découvrir un jour puisqu'Harper Collins ne semble pas avoir l'intention de sortir ce dernier. Les éditeurs me fatiguent, vraiment."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ça reste une lecture agréable et je me ferai une joie de lire le troisième si jamais il fait un jour son apparition en français mais disons que ce n'est sûrement pas plus mal qu'il s'agisse d'une série courte."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques de cosy mysteries ICI

et ma chronique du premier tome des enquêtes de Nero et Marlowe, par LÀ

 

Alors, vous craquez pour "Meurtres et Moustaches" ?

Les Fantômes du Lac de Manon Gauthier-Faure

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Fantômes du Lac ?

   "Je crois que c'est sa très belle couverture qui m'a attirée dans un premier temps, un magnifique travail d'éditeur qui ne s'est pas démenti lorsque je l'ai eu entre les mains. Un grand bravo aux éditions Marchialy donc, et merci."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "En 1978, dans la Marne, deux petites filles ont été retrouvées noyées dans un lac. De nos jours, dans la maison de retraite du village, des phénomènes étranges se produisent..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "J'ai beaucoup aimé cette lecture et pourtant, je pourrais dire que Manon Gauthier-Faure à l'art d'écrire tout un livre avec du vent. Parce qu'il ne s'y passe pas grand chose finalement entre ces pages, il n'y a aucune grande révélation, mieux vaut en faire le deuil tout de suite, mais en fait, l'essentiel est là. Je crois que l'on s'en rend compte comme elle au fil des entretiens, ce qui compte, ce sont les gens, les rencontres... J'ai également été intriguée par le phénomène étrange qui se produit ici, pas celui des apparitions des petites filles finalement, mais celui de l'oubli. Comment tout un village, si petit, a pu oublier, enterrer, effacer, un évènement si tragique. Alors que je me souviens encore très précisément de ce que je faisais le 11 septembre 2001 au moment du premier impact d'avion, c'est cela que je trouve le plus fascinant dans cette histoire. Servi par la plume de l'autrice, à laquelle je l'avoue il m'a fallu quelques chapitres pour accrocher, on se retrouve finalement dans un récit qui a un petit quelque chose de magique."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ce qui me paraît le plus important en refermant ce livre, ce n'est pas l'intrigue, l'enquête ou les découvertes, que l'on y croit ou que l'on y croit pas, c'est juste d'avoir parlé d'elles, Marielle et Nathalie, les deux petites filles, de s'en être souvenu, de leur avoir fait une petite place dans nos coeurs."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

 

Alors, vous craquez pour "Les Fantômes du Lac" ?

Les Enfants du Silence de Gong Ji-Young

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Enfants du Silence ?

   "Nombreuses sont les parutions coréennes des éditions Picquier qui m'intéressent, malheureusement beaucoup sont aujourd'hui épuisées ou introuvables alors lorsque l'une d'entre elles est disponible, je n'y réfléchis pas à deux fois."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Lorsqu'Inho prend son poste de professeur dans une école pour enfants sourds, il sent tout de suite que quelque chose ne va pas mais ce qu'il va découvrir ira bien au-delà de ce qu'il aurait pu imaginer..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Le roman parlant d'enfants maltraités et étant inspiré de faits réels, je me doutais que ce serait une lecture difficile et, on ne va pas se mentir, ce fut le cas. Certains passages sont proprement insoutenables, j'en ai même pleuré, ce qui ne m'arrive que très rarement. Et puis vient la colère, d'abord face aux actes abominables qui sont commis, puis face à l'injustice. Mais malgré cela, c'est un récit magnifique, tout en pudeur et en poésie, que je ne regrette pas une seconde d'avoir lu et qui m'accompagnera très certainement pendant longtemps. J'ai aussi beaucoup aimé chaque personnage héroïque et la manière dont l'autrice n'embellit pas la vérité, n'essaye pas de faire des uns et des autres des modèles de perfection et de courage, ne cache aucune de leurs failles. C'est ce qui en fait un récit si humain."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Plus j'avançais, plus je craignais une fin plombante mais l'autrice a su insuffler ce qu'il faut d'espoir pour panser nos coeurs meurtris malgré un contexte écoeurant. Mon seul regret, c'est que l'éditeur n'ait pas jugé bon de joindre une note explicative. En effet, après la sortie du roman et son adaptation en film, l'indignation provoquée par ce récit a obligé la justice à rouvrir l'enquête, la fin de l'histoire reste donc manquante ici. Mais quelle belle leçon sur le pouvoir de la littérature."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques atour de la Corée du Sud ICI

et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

 

Alors, vous craquez pour "Les Enfants du Silence" ?