Plus Heureuse que Moi, tu Meurs de Joo Youngha

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Plus Heureuse que Moi, tu Meurs ?

   "Je me souviens très bien de sa sortie, je me souviens très bien de m'être dit que j'avais le temps pour l'acheter. Et puis la maison d'édition a fermé et c'est devenu le parcours du combattant pour trouver ses publications. Ça m'apprendra à être raisonnable."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Dans une résidence de luxe, une jeune femme qui avait tout pour être heureuse est retrouvée assassinée. Mais ce bonheur était-il réel ? Et n'est-il pas la cause même de cet acte abominable ?"

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "C'est un roman qui est très prenant, avec une ambiance pesante, mais qui est certainement plus captivant pour ce qu'il montre de la société que pour son enquête à proprement parlé (vous ne croiserez pas un seul policier d'ailleurs). Mais ce que la pression sociale nous pousse à faire, accentué par les réseaux sociaux et couplé à la malveillance et la jalousie des êtres humains, c'est tout simplement terrifiant. L'héroïne elle-même est un peu étrange, obsédée par cette histoire pour laquelle elle va jusqu'à se mettre en danger, qui ne la regarde par vraiment mais qui est intimement liée à son passé et à ses regrets. Là encore, la question de savoir s'il est toujours possible aujourd'hui de rester sain d'esprit dans le monde dans lequel nous vivons me semble posée. La construction est à la fois singulière et intelligente et même si je me demande encore si elle était vraiment cohérente et si toutes les réponses sont bien là, je pense que l'objectif de l'autrice était ailleurs."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "J'ai évidemment était très surprise par cette fin et je ne vois pas comment il peut en être autrement. Je comprends qu'elle ait pu déplaire, comme je l'ai lu dans d'autres chroniques, elle sort un peu de nul part, mais après avoir digéré les faits, je la trouve pour ma part aussi déroutante qu'intéressante, comme tout le reste du récit finalement."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

et toutes celles sur les polars coréens, par LÀ

Ceux qu'on Tue de Peter Swanson

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Ceux qu'on Tue ?

   "Ayant beaucoup aimé Huit Crimes Parfaits du même auteur, j'étais très curieuse de le lire à nouveau et celui-ci me tentait particulièrement. Je remercie les éditions Gallmeister de me l'avoir envoyé."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Alors que Ted rumine la tromperie de sa femme au bar de l'aéroport, il va rencontrer la troublante Lily et tout lui raconter, même qu'il envisage de tuer son épouse. Et la réaction de cette belle inconnue ne va pas du tout être celle à laquelle il s'attendait..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "J'aime beaucoup l'idée de départ, suivre ces deux personnages qui ne se connaissent pas et qui planifient un meurtre ensemble au bout de cinq minutes. On alterne les points de vue et lorsqu'il s'agit de Lily, on remonte dans son passé pour découvrir qu'elle n'en est pas à sa première fois. Et puis, une fois qu'on est bien lancé et bien pris dans l'histoire, l'auteur nous concocte un petit retournement de situation que je n'avais pas du tout vu venir. Me voilà d'autant plus happée par l'histoire, qui se compliques de page en page, d'autant plus impliquée dans ce qui pourrait arriver à Lily, un personnage qui réalise nos fantasmes en quelques sortes finalement. Bref, c'est vraiment le roman noir comme je l'aime, qui se dévore sans y penser. Même si je n'ai pas autant aimé que le précédent de l'auteur que j'avais lu, ça me donne sans aucun doute envie de continuer à découvrir son oeuvre."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "J'espérais encore quelques surprises et quelques révélations mais ce ne fut pas le cas. Ça ne m'a pas empêchée d'apprécier cette fin, surtout sachant qu'il y a une suite et je suis impatiente de retrouver les héros très particuliers de ce roman."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques des romans de Peter Swanson, ICI

et celles des livres aux éditions Gallmeister, par LÀ

 

Alors, vous craquez pour "Ceux qu'on Tue" ?

Sous la Lumière Cruelle de Daniel Woodrell

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Sous la Lumière Cruelle ?

   "Les éditions Gallmeister me donnent toujours envie de partir en voyage dans les contrées américaines. Ici, entre cette couverture sublime et la promesse d'une virée en Louisiane, je n'ai pas pu résister."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Jewel Cobb en est sûr, cette fois ça y est, avec ce coup, il va devenir le tueur de sang froid qu'il a toujours rêvé d'être. À moins qu'il ne soit vraiment que le looser que tout le monde voit en lui..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "J'ai beaucoup aimé le ton particulier de l'histoire, le phrasé de l'auteur et de ses personnages qui nous plonge tout de suite dans l'ambiance. Il faut bien suivre dans les premières pages, pour se souvenir de qui est qui mais très vite on se laisse entraîner par le récit. J'ai aussi apprécié l'ironie de l'histoire, c'est de l'humour comme je l'aime, et tous ses personnages plus paumés les uns que les autres. Ça se lit bien, ça se lit vite, peut-être même un peu trop vite, je n'aurais pas été contre quelques approfondissements et rebondissements supplémentaires mais ce sera parfait pour une lecture de vacances, à emmener au bord de l'eau (mais pas trop près d'un marais quand même, ça risquerait de devenir un peu trop réaliste). Et puis la Louisiane, c'est toujours un décor qui m'attire et que je suis ravie de retrouver avec ici, en vedette, Forgtown, le quartier des grenouilles, en d'autres termes, des français.

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ces dernières pages dans le bayou viennent couronner la visite de la ville mais j'étais bien contente d'être de l'autre côté de la page, loin de l'humidité, des serpents et des balles perdues."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques des livres Gallmeister ICI

 

Alors, vous craquez pour "Sous la Lumière Cruelle" ?