Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

han kang

  • Pars, le Vent se Lève de Han Kang

    Imprimer
    • pars le vent se lève, Han Kang, prix Nobel, prix Nobel de littérature, Corée du Sud, littérature coréenne, passion coréeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Pars, le Vent se Lève ?

       "À l'occasion de son prix Nobel de littérature, Han Kang a vu ses oeuvres, épuisées jusqu'alors en France, enfin réimprimées et j'en suis plus qu'heureuse. Celui-ci ne fait pas exception et j'ai eu la chance de le recevoir de la part des éditions Decrescenzo."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Accepter la mort d'In-Ju, son amie de toujours, a été une épreuve difficile pour Jeong-Hee mais lorsqu'un an plus tard, elle tombe sur un article qui sous-entend qu'elle se serait suicidée, écrit par un homme dont Jeong-Hee n'a jamais entendu parler, elle ne va pas le supporter et décider de se battre pour faire toute la lumière sur cette histoire..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Ce n'est pas le premier roman de Han Kang que je lis et j'avais quelques appréhensions sur ce que j'allais découvrir ici, en partie parce que j'ai tellement été marquée par Human Acts que je ne l'imagine pas pouvoir faire mieux et également parce que je sais ce que son écriture peut avoir de particulière. Et c'est évidemment le cas ici avec des paragraphes très courts, des changements de sujets et d'époque nombreux et même des passages sur l'univers, sa création, son fonctionnement... Disons qu'il faut être attentif à ce qu'on lit pour ne pas perdre le fil. Mais très vite, et malgré une multitude de procédés que j'aurais détesté dans un autre roman, et des personnages qui sont tous assez peu sympathiques et équilibrés, il devient impossible de le lâcher. Une tension s'installe, il y a un vrai mystère à élucider, une enquête à mener et un antagoniste à vaincre. Et puis surtout, il y a la puissance de la plume de Han Kang qui a elle seule justifie le Nobel qu'elle a reçu. Je me demande si j'ai jamais lu quelque chose d'aussi intense, même si ce n'est pas un coup de coeur évident, même si tout ne me plaît pas. C'est le genre de roman qui infuse lentement dans votre esprit et vous accompagne encore pendant un moment après avoir refermé la dernière page."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "À la coréenne bien sûr. Je m'y attendais tellement et pourtant ça m'a énervée et déçue malgré tout, du moins sur le moment. Les fins coréennes pour moi, ce sont en quelques sortes des fins ouvertes mais c'est aussi plus subtile que ça, en fait tout est là, dans les non-dits, les sous-entendus, il ne vous reste plus qu'à être attentif et à interpréter tout cela correctement. Je préfère obtenir des réponses claires pour ma part mais j'admire cette façon de faire et je crois que l'autrice nous dit aussi que le sujet du roman n'était pas forcément celui que l'on croyait au départ et que l'important est ailleurs."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Pars, le Vent se Lève" ?

    Catégories : Lire des Romans 0 commentaire
  • Human Acts de Han Kang

    Imprimer
    • human acts, han kang, littérature coréenne, passion corée, Corée du Sud, GwangjuMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Human Acts ?

       "Les romans d'Han Kang sont parmi les plus traduits, en français comme en anglais, et je pense que je finirai par tous les lire mais pour commencer, j'avais choisi celui-ci, même si j'ai depuis lu Impossibles Adieux."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "En 1980, à Gwangju, en Corée du Sud, les étudiants se sont soulevés contre la dictature militaire en place. Une révolte qui a été très violemment réprimée. Han Kang nous emmène au coeur de ce drame et de ses répercussions aux côtés de Dong-Ho."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Magnifique. Passionnant. Terrible. Poignant. Choisissez. On revient une nouvelle fois sur des évènements terrifiants qui se sont déroulés en Corée. Il faut dire que ça ne manque pas mais il semble aussi que les éditeurs européens aient choisi de se concentrer particulièrement sur ce style littéraire dans leurs traductions. Même si j'aimerais vraiment qu'ils varient un peu, et ça commence à arriver, je ne vais pas me plaindre pour celui-ci. Han Kang ne vous laissera pas détourner le regard. Dès l'entrée à matière, nous faisons la connaissance de Dong-Ho, ce personnage qui a réellement existé, pour ajouter au drame, alors qu'il s'occupe des corps que les manifestants ont réussi à soustraire à l'armée. Et dans les heures à venir, la situation va encore se durcir. Chaque chapitre ensuite, en avançant au fil du temps, nous présentera un personnage différent et le tout nous permettra de reconstituer l'histoire, d'en apprendre toujours davantage sur ce qu'il s'est passé ce soir-là et sur l'impact que cela a pu avoir sur les protagonistes et leurs proches. Une construction très intelligente pour revisiter ces évènements douloureux."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "C'est difficile, c'est vrai, et vous allez sûrement pleurer, mais c'est à lire. C'est à lire même si la Corée ne fait pas partie de vos centres d'intérêts, c'est à lire pour ce que ça dit des hommes, et pour ne pas oublier. Et c'est disponible en français en plus. Pour finir, je salue le courage de l'autrice, que je lirai encore et encore, c'est certain. Et depuis que j'ai écrit cette chronique l'année dernière, elle a obtenu le prix Nobel ! Rien que ça !"

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Celui qui Revient" ?

  • Impossibles Adieux de Han Kang

    Imprimer
    • impossibles adieux, han sang, île de Jeju, Corée du Sud, littérature coréenne, passion coréeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Impossibles Adieux ?

       "Han Kang est l'une des autrices coréennes les plus traduites et j'avais déjà repéré plusieurs de ses romans comme la Végétarienne. J'ai même Human Acts dans ma PAL. Mais finalement, j'ai eu la joie d'apprendre cette sortie chez Grasset et le bonheur de la recevoir, j'ai donc commencé ma découverte de sa plume ici."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Alors que l'héroïne est au plus mal, l'une de ses vieilles amies l'appelle pour lui demander de l'aide. Elle va alors devoir se rendre sur l'Île de Jeju, dans des conditions particulièrement difficiles, et se replonger dans les souvenirs du passé, et ce cauchemar qui la hante..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Les premières pages entretiennent volontairement la confusion entre l'héroïne et l'autrice elle-même et installent rapidement une ambiance particulière, un peu dérangeante. La tension restera présente tout au long du récit et très vite, on sera pris dans ses filets, tournant les pages, avides d'en savoir plus. L'histoire revient sur les évènements qui se sont déroulés sur l'île, juste avant la Guerre de Corée, et distille les informations, brin par brin, jusqu'à ce qu'on puisse brosser le tableau final, terrible. Une nouvelle fois, comme savent si bien le faire les auteurs coréens, c'est amené avec pudeur et délicatesse. J'ai adoré cet aspect, comme la plume, et la traduction, sublimes et poétiques. Il n'y a peut-être que le côté un peu onirique de la seconde partie, qui laisse beaucoup de questions en suspend, qui m'a moins séduite."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Il faut garder l'esprit ouvert, être capable de ne pas attendre une fin terre à terre, qui répondrait à tout... Je m'y attendais et j'essaie d'apprécier cet aspect du récit mais ça reste encore difficile pour moi et c'est sûrement ce qui me sépare du coup de coeur. Malgré tout, c'est à lire absolument, cet hiver au coin du feu, pendant que l'héroïne, elle, se débat au milieu d'une tempête de neige."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Impossibles Adieux" ?

    Catégories : Lire des Romans 0 commentaire