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Lire des Romans

  • Almond de Won-Pyung Sohn

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    • almond, won-pyung Sohn, littérature coréenne, corée du sud, hanguk, coming of âge, roman jeunesseMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Almond ?

       "C'est sûrement l'un des romans coréens le plus connu en France et je veux le lire depuis tellement longtemps ! Mais je l'ai acheté en numérique à l'occasion d'une promotion et comme tous mes livres numériques, il est sans cesse passé après mes livres papier."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Yunjae n'arrive pas à ressentir les émotions. Son amygdale cérébrale, son "amande", ne fonctionne pas correctement. Alors, pour se fondre dans la masse, il doit retenir les codes de la société, sans cesse imiter les autres et faire semblant..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais mais j'ai adoré. Malgré le handicap du jeune héros, il s'agit d'un 'coming of age' assez classique présenté de façon originale. Je pensais lire quelque chose de beaucoup plus sombre mais c'est très bien écrit, très doux et très touchant. Il y a de la lumière partout où l'on voudra bien la voir. On y explore les émotions des adolescents, ce que cela implique de grandir, de se faire des amis, de trouver sa place. Les problèmes des personnages principaux, l'un qui ne ressent presque rien et l'autre qui ressent beaucoup trop, agissent comme des loupes pour mettre en avant ces difficultés qui finalement concernent la plupart d'entre nous. Et au milieu de tout ça, une interrogation qui me touche toujours : qu'est-ce que c'est, être normal ? Si Yunjae ne pleure jamais, je vous mets au défi de ne pas verser quelquesalmond,won-pyung sohn,littérature coréenne,corée du sud,hanguk,coming of âge,roman jeunesse larmes à la lecture de ce roman. C'est un coup de coeur et il fait aussi partie de ces livres que j'ai à la fois envie de relire et d'offrir autour de moi."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé la fin un poil trop positive et trop miraculeuse. Pour moi, la scène de bagarre, bouleversante pour tout ce qu'elle implique, était déjà largement suffisante à générer toutes les émotions nécessaires.

       Un dernier mot quand même sur l'édition française, sortie chez PKJ, qui n'est pas un petit éditeur obscur au budget très serré... Il s'agit d'une traduction depuis la version anglaise, une traduction d'une traduction donc. Je ne peux même pas vous dire à quel point je trouve ce procédé minable."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques autour de la Corée du Sud ICI

    et toutes celles sur la littérature coréenne, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Almond" ?

  • Les Petits Pains de la Pleine Lune de Gu Byeong-Mo

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    • les petits pains de la pleine lune, gu byong-mo, littérature coréenne, healing books, Corée du Sud, hanguk, passion coréeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Petits Pains de la Pleine Lune ?

       "Ce livre sort en anglais avec une couverture qui surfe sur la tendance des 'healing books' coréens et comme ce n'est pas vraiment l'image que je me faisais de cette lecture, j'ai pensé que c'était l'occasion de le découvrir pour me faire ma propre opinion."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Abandonné par sa mère, harcelé par sa belle-mère et ignoré de son père, le jeune héros finit par s'enfuir de chez lui et se réfugier dans la pâtisserie de son quartier, ouverte même la nuit. Mais derrière son patron bougon pourrait bien se cacher un sorcier..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Alors oui, une partie de l'intrigue se déroule dans une pâtisserie et oui, il y a de la magie mais ça ne suffit pas à en faire un 'healing book' et prétendre le contraire, c'est s'exposer à décevoir le lecteur alors que le roman est pourtant très bon. J'ai adoré le premier tiers, la partie réaliste, celle où l'on apprend à connaître le jeune héros pour lequel j'ai tout de suite eu beaucoup d'empathie. Tout n'est pas facile à lire, les épreuves qu'il a traversé sont terribles, mais on ne s'appesantit pas non plus dessus. J'ai aussi aimé la magicien, le four qui n'en est pas un, la fille-oiseau mais il m'a manqué un petit quelque chose dans cette partie deles petits pains de la pleine lune,littérature coréenne,healing books,corée du sud,hanguk,passion corée,gu byeong-mo l'histoire, une vraie évolution, un sens, une explication. Puis on revient à la réalité, plus terrible que jamais, à laquelle on ne peut pas échapper."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Je referme ce livre avec un grand sentiment de perplexité. À part nous rappeler que la vie est dure et qu'il faut assumer ses choix, et franchement ça me paraît difficile à oublier, je ne suis pas sûre d'avoir compris quel était son objectif ou son message. Et pourtant, j'ai aimé tout ce que j'ai lu. Je crois qu'il n'y a que la littérature coréenne pour m'inspirer des sentiments aussi ambivalents."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques des romans de Gu Byong-Mo ICI

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    Alors, vous craquez pour "Les Petits Pains de la Pleine Lune" ?

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  • Les Soeurs Field de Dorothy Whipple

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    • les soeurs field, Dorothy Whipple, les éditions de la table ronde, la table ronde, littérature anglaiseMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Soeurs Field ?

       "Quelle merveille qu'une maison d'édition s'intéresse à ces autrices anglaises méconnues en France, et les éditent de si belle façon ! Je ne pouvais évidemment pas passer à côté des soeurs Field et je remercie les éditions de la Table Ronde pour cette lecture."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Depuis le décès de leur mère à l'adolescence, Lucy, en tant qu'aînée, s'est toujours sentie responsable de ses soeurs, Charlotte et Vera, et toute sa vie elle n'aura de cesse d'essayer de les aider et de les sauver, avant de faire de même pour leurs enfants..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Dans le précédent roman de Dorothy Whipple que j'avais lu, on observe le bonheur d'une famille se déliter au fil des pages et j'avais trouvé cela très pénible. Ici, malgré des passages vraiment sombres, mon ressenti est différent parce que Lucy est notre espoir, Lucy apporte de la lumière au récit. Et même s'il n'est jamais agréable de voir des femmes souffrir et aussi cruel que cela puisse être de le présenter de cette manière, Vera et Charlotte ne sont pas Lucy. J'ai donc adoré chaque page de ce roman et je me suis émerveillée non seulement de la plume de l'autrice et mais aussi de sa connaissance très fine de la nature humaine, incroyable de justesse et de modernité quand il s'agit de décrire les processus de manipulation d'un mari toxique. Les hommes ne sont pas à leur avantage dans ce récit d'ailleurs, c'est une évidence, mais je dois dire que j'ai malgré tout été déçue par ceux qui sont pourtant décrits positivement comme leur frère, qu'on ne voit jamais et qui ne s'inquiète en rien du destin de ses soeurs, ou même le mari de Lucy qui semble parfait pour elle mais qui la laisse se rendre seule dans la maison d'un homme dangereux. Cet aspect-là m'a laissée perplexe mais ça n'en reste pas moins un roman superbe."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Dans les dernières pages, j'ai eu l'impression que l'autrice se rendait compte tout à coup que les choses n'allaient pas si mal et qu'il faudrait rajouter une petite touche de drame, superflue à mon avis. J'ai aussi beaucoup regretté le destin de deux personnages qui ont été un peu trop rapidement abandonnés à mon goût. C'est peut-être ce qui me sépare de l'énorme coup de coeur que cette lecture aurait pu être."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "Les Soeurs Field" ?

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