Murder in the Caribbean de Robert Thorogood

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Murder in the Carribean ?

   "J'adore la série télévisée, Meurtres au Paradis, dont Robert Thorogood est le scénariste et tout autant les romans dérivés qu'il a écrit. Celui-ci est le quatrième et dernier et il était juste parfait pour les ingrédients de ma pal d'été."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Alors que Richard Poole espionne Dwayne pour être sûr qu'il travaille quand il est censé le faire, une explosion attire toute l'équipe sur le port. Un bateau a coulé, un homme disparu et un message a été laissé chez lui par son assassin. Ce n'est que le début de la vengeance..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Je retrouve avec délice les éléments dont je ne me lasse pas, Richard Poole et sa personnalité, en tout premier lieu, mais aussi le reste de l'équipe et le cadre bien sûr, une petite île des Caraïbes. En revanche, côté enquête, c'est décevant. C'est cousu de fil blanc, on devine tout au fur et à mesure et surtout, ça ne colle pas du tout avec la méticulosité de l'enquêteur. Un élément dont il a pourtant connaissance est tout simplement mis complètement de côté, on n'en parle plus du tout, comme si tout le monde avait oublié. Du coup, forcément, le lecteur ne voit plus que ça, ne pense plus qu'à ça. En tous cas, c'était mon cas. En plus, c'est un peu lent, un peu long à commencer, mêmes les personnages s'ennuient et ça m'amuse toujours de me dire que l'auteur ne se rend pas compte que du coup, nous aussi ! Enfin, Richard Poole est vraiment malmené ici et ça m'a agacée. L'un dans l'autre, ce ne sont pas des éléments cruciaux et ça reste une lecture sympathique mais c'est le moins bon de la série et je trouve ça vraiment dommage de terminer de cette manière, avec ce sentiment mitigé, alors que je les ai tous tant aimés (les livres, la série, les personnages...)."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Les dernières pages rééquilibrent un peu tout ça, surtout entre Dwayne et l'inspecteur. Ça fait chaud au coeur et c'est même émouvant quand on connaît la suite de l'histoire. Je suis vraiment triste de devoir leur dire au revoir."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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et toutes celles de la saga Richard Poole, par LÀ

 

Alors, vous craquez pour "Murder in the Carribean" ?

Un Gentleman à la Mer de Herbert Clyde Lewis

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Gentleman à la Mer ?

   "C'est sur le compte de Madame Tapioca que j'ai repéré ce roman et il m'a tout de suite intriguée. Sa couverture est hypnotique et sur son conseil, il a donc rejoint ma Courte PAL."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Henry Preston Standish est un homme respectable et ennuyeux, aucune chance qu'il fasse quelque chose d'aussi stupide que de glisser du bateau et tomber à la mer au milieu de nul part et pourtant..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "La construction de ce court roman est tout de même magistrale. On part d'un évènement simple : un homme tombe à l'eau et honnêtement, à part cela, il ne se passe quasiment rien et pourtant on ne s'ennuie jamais. On apprend à connaître cet homme, comment il en est arrivé là, ce qu'il faisait sur ce bateau et avec qui, ce qu'il faisait avant d'embarquer sur ce bateau et bien sûr, ce qu'il fait maintenant qu'il n'est plus sur le bateau. Et même ce qu'il fera quand il y sera à nouveau maintenant que j'y pense ! On explore les sentiments qui le traverse, la honte, la peur, bien qu'il s'en défende, l'optimisme, le fatalisme... L'envie de vivre et la solitude sont ceux qui nous remuent le plus, je pense, et on ne peut s'empêcher de ressentir de l'empathie pour lui. On tourne les pages parce qu'on veut absolument savoir et on éprouve la satisfaction de pouvoir le lire d'une traite. Et puis c'est drôle, c'est tragiquement drôle, jusqu'à ce que ça ne le soit plus."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Je ne peux rien dire sur la fin elle-même mais ce que j'ai aimé dans la postface (mais c'est bien la seule chose que j'ai aimé dedans) c'est le parallèle fait avec la vie de l'auteur. Ce récit est très court mais je ne crois pas que je l'oublierai de si tôt."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Un Gentleman à la Mer" ?

La Nièce de Flaubert de Willa Cather

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Nièce de Flaubert ?

   "En farfouillant par-ci, par-là, en cherchant des textes courts d'auteurs que je souhaite découvrir, j'ai fini par tomber sur celui-ci et j'ai été tout de suite intriguée."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Willa Cather, alors en vacances à Aix-les-Bains, se lie d'amitié avec une vieille dame avant de découvrir qu'elle n'est autre que la nièce de Flaubert, un auteur qu'elle admire beaucoup..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "C'est un petit opus assez anecdotique en soit. Willa Cather rencontre la nièce de Flaubert, qui lui parle de sa jeunesse avec son oncle, ses oeuvres, ses rencontres avec ses amis tels que Tourgueniev ou Sand. De ce qu'elle dit vraiment, très peu nous est rapporté finalement, mais ce très peu reste interessant. Ce texte m'a donné envie de lire les mémoires de Caroline, pour en savoir plus, et surtout, surtout, la correspondance de Flaubert à sa nièce, dont on a quelques extraits à la fin et qui donnent à voir un homme d'une grande tendresse et qui ne fait pas semblant de s'intéresser à celle qu'il a élevé. Ai-je, pour autant, l'intention de revenir plus généralement à ses romans ? Je ne suis pas sûre, comme je ne suis pas certaine d'en savoir beaucoup plus sur Willa Cather. Mais c'est l'histoire d'une jolie rencontre, brève, touchante et pleine de charme."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Willa Cather dit de la nièce de Flaubert que c'était une femme d'une grande bonté, qui garda toute sa vie une véritable admiration pour son oncle. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec Fanny, la nièce de Jane Austen, qui après avoir été très proche de sa tante pendant sa jeunesse et bénéficié souvent de ses conseils et de son attention, la dénigrera sans vergogne dans sa vieillesse."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "La Nièce de Flaubert" ?