Daniel Deronda de George Eliot

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Daniel Deronda?

   "J'ai fait la connaissance de Daniel Deronda à l'époque où je cherchais encore un auteur qui pourrait se rapprocher de l'univers de Jane Austen, de sa plume et de son génie. Depuis, j'ai compris que cela n'existait pas!"

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Daniel Deronda a été élevé par un gentleman anglais mais ne connaît rien de ses véritables origines. Il va peu à peu être tiraillé entre deux mondes et deux traditions très différentes, représentés par deux rencontres marquantes dans sa vie, Mirah et Gwendolen."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "Il est une fois encore très difficile de vous expliquer ce que j'ai aimé dans ce livre et ce qui m'a déplu, sans vous dévoiler le dénouement! Personnellement, j'ai toujours pensé qu'un livre de plus de 1000 pages bénéficierait largement de quelques coupes, et Daniel Deronda me conforte dans cette idée. On n'en finit plus de descriptions, de questionnements philosophiques et de débats théologiques. Heureusement, ils sont tout de même intéressants et rendus par la plume efficace de George Eliot, mais je n'y peux rien, je préfère l'action! Quant aux personnages, on se demande un moment pourquoi le livre ne s'appelle pas plutôt Gwendolen Harleth qui est finalement selon moi le personnage le plus intéressant de l'histoire, celui qui présente le plus de relief et d'évolution."

• Et comment cela s'est-il fini?

   "J'ai été assez surprise et déçue de la fin. Cela ne change pas le fait que c'est un livre que j'ai globalement apprécié mais il y a petit peu de lâcheté et d'inachevé dans ces dernières pages selon moi, un certain manque de passion également..."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

   J'ai lu ce livre en Lecture Commune avec Shelbylee, sans qui je n'aurais pas eu le courage de m'attaquer à ce pavé écrit tout petit! Je vous conseille d'aller lire son avis bien plus argumenté que le mien sur Shelbylee is Daydreaming, avec une note spéciale pour la fin du billet, très amusante, qui vous détaille les conditions qu'il vous faut réunir pour vous lancer dans la lecture de Daniel Deronda (DD pour les intimes). 

Le Temps des Armes d'Anne Perry

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Temps des Armes?

    "Ma rencontre avec Anne Perry remonte à un certain temps maintenant mais celle avec la saga Reavley est bien plus récente. Après Avant la Tourmente, voici donc le deuxième volet."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

    "Nous sommes cette fois en 1915 et le cauchemar de la guerre est on ne peut plus réel. Alors que Matthew continue ses investigations au sein des services secrets, Joseph est aumônier dans les tranchées et Judith ambulancière volontaire sur le front..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

    "Bon je l'ai déjà dit, la guerre dans les bouquins, c'est pas mon truc - en vrai non plus d'ailleurs, hein! Donc, je ne dirais pas que côté histoire je me sois régalée ou que se soit mon Anne Perry favori. De plus, plus qu'une évolution de l'intrigue, nous avons surtout ici une mise en place d'éléments indispensable pour la suite. Mais parallèlement à l'intrigue 'fil rouge' débutée dans le premier tome, Anne Perry nous offre également un meurtre sur le champs de bataille qui va conduire à une reflexion très profonde sur les raisons qui peuvent pousser n'importe qui à commettre un crime. On en revient plus ou moins à la question: si vous aviez su ce qu'allait faire Hitler, vous seriez vous sacrifié pour l'en empêcher? Oui, je sais, ce n'est pas très gai, mais parfois une telle remise en cause ça fait du bien."

• Et comment cela s'est-il fini?

    "Un tome pas très joyeux donc, mais profond. Je suis curieuse de connaître la destinée de cette famille dont la vie et les certitudes sont ébranlées par la guerre."

 

    Mlle Alice, merci, et à dimanche prochain...

Retrouvez toutes mes chroniques sur Anne Perry ICI

et toutes celles sur la saga Reavley LA

Miracle on Regent Street d'Ali Harris

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Miracle on Regent Street?

   "J'ai rencontré cet ouvrage à Gatwick, alors que je cherchais désespérément des oeuvres de littérature para-austenienne pour l'avion, sans grand succès! Celui-ci figurait dans les meilleurs ventes et avait une jolie couverture, et comme je suis très faible..."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Evie Taylor est une jeune fille discrète qui travaille dans la réserve d'un grand magasin londonien vieillissant. Alors qu'elle pense enfin que l'on va lui donner sa chance, elle apprend qu'Hardy's est en fait à deux doigts de la fermeture et elle décide qu'il est grand temps qu'elle fasse quelque chose!"

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

   "Si je repense au sentiment général que m'a laissé ce livre, c'est sans conteste positif. D'abord le contexte qui rassemble Londres, Mode et Grand Magasin ne pouvait que me séduire et les passages qui décrivent les changements qu'Evie effectue dans les rayons m'ont passionée, pas moins. En revanche, Evie s'embourbe dans des situations ridicules et complètement improbables qui m'ont un peu agacées au départ, puis beaucoup lorsque je me suis rendue compte qu'il faudrait attendre les dernières pages pour que, par exemple, elle dise enfin son vrai prénom à ses collègues! Si, si, c'est aussi bête que ça, et je ne vous ai même pas parlé de sa vie amoureuse! De plus, c'est une jeune fille peu sûre d'elle et qui se pose souvent des questions. Au début, c'est normal mais lorsqu'ensuite elle réalise des exploits qu'il faudrait être stupide pour ne pas remarquer et qu'elle se pose toujours les mêmes questions, on en vient à se dire qu'elle ne manque pas seulement de confiance en elle mais qu'elle est sûrement un peu idiote aussi, non?"

• Et comment cela s'est-il fini?

   "Au final, le héros de ce livre pour moi sera Hardy's, le grand magasin, et j'ai adoré son histoire! Quant à Evie, elle devient plus supportable lorsqu'on la met au second plan, mais c'est tout de même dommage!"

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...