L'Inconnue de la Seine de Guillaume Musso

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Inconnue de la Seine ?

   "Lorsque j'ai demandé à une amie de me prêter Angélique, elle m'a également amené celui-ci, parce qu'elle le trouve meilleur. Je suis donc repartie avec deux Musso pour le prix d'un. Je n'en demandais pas tant."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Une jeune femme est repêchée dans la Seine, nue, amnésique, avant de s'enfuir à nouveau. Les quelques éléments que l'on arrive à rassembler sur elle semblent indiquer qu'il s'agit de Milena Bergman. Seul problème, la célèbre pianiste est morte depuis plus d'un an..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "J'avais bien aimé Angélique mais je n'en garde aujourd'hui quasiment aucun souvenir, cela fait pourtant moins de deux mois que je l'ai lu. Je m'y attendais un peu mais ça reste quand même assez étonnant à constater. Et mon amie avait raison, j'ai préféré l'Inconnue de la Seine. Pour autant, je pense que le même phénomène se répètera. C'est fluide, facile, efficace mais pour moi, ça manque d'épaisseur, d'une psychologie des personnages plus approfondie, au minimum. Après, j'ai lu de bien plus mauvais polars, surtout niveau enquête. J'ai aimé les bureaux de l'enquêtrice, la jeune assistante, et certaines idées. Mais plus j'aime, plus j'ai envie d'en savoir plus, plus je suis finalement frustrée. Et je me demande toujours aussi pourquoi ces romans ne sont pas vendus comme des policiers d'ailleurs, ce qu'ils sont pourtant, et à quel point cela joue sur la perception que l'on a de l'auteur et de ses textes. Encore des mystère à éclaircir donc."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Je n'ai pas vraiment aimé la fin. Je sais que c'est voulu, que c'est très certainement un choix réfléchi mais pour moi, ce genre de fin, surtout sur un policier, ça donne surtout l'impression d'être bâclé. Et dans la lignée du reste du roman d'ailleurs, il manque beaucoup d'éléments pour me satisfaire."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "L"Inconnue de la Seine" ?

Angélique de Guillaume Musso

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Angélique ?

   "Il y a longtemps, j'ai lu deux romans de cet auteur 'pour voir'. J'ai beaucoup aimé l'un des deux et l'autre moins, pour le dire gentiment. Je voulais donc tenter à nouveau l'expérience, des années plus tard, et la couverture de cette Angélique, forcément, ne pouvait que me donner envie."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Lorsque Mathias Taillefer se réveille à l'hôpital, il trouve à son chevet une jeune musicienne, Louise, venue lui demander d'enquêter sur la mort de sa mère. Mais ses années à la crim remontent à loin et il n'est pas certain d'avoir envie d'accepter de l'aider..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "Pour faire bref, j'ai bien aimé ce roman. Ça se lit vite, avec plaisir, il y a du suspense et des retournements de situations, et l'auteur maîtrise l'art de changer de ton lorsqu'il change de héros, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Après, c'est vrai, je ne pense pas qu'il me marquera durablement et j'ai souvent trouvé que les ficelles étaient un peu grosses et que le tout manquait de subtilité. Mais l'important n'est pas là. Ce que je trouve effarant, ce sont les commentaires que j'ai reçu sur les réseaux sociaux quand j'ai présenté le livre, un genre de snobisme malodorant au mieux, de la part de gens qui, pour la plupart, n'ont jamais lu une ligne de cet auteur. À l'heure où tout le monde se félicite de lire des cosy mysteries, genre que j'adore mais qui souvent ne vole pas bien haut, il faut bien l'admettre, lire Musso reste encore tabou apparemment. Affligeant."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ça s'est finit que je ne comprends toujours pas ce qui, chez cet auteur ou dans ses écrits, peut déclencher tant de haine, si ce n'est la jalousie. Honnêtement, ça me laisse perplexe."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Angélique" ?

A Room of One's Own de Virginia Woolf

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec A Room of One's Own ?

   "Est-ce qu'on rencontre Une Chambre à Soi ? Est-ce qu'on ne l'a pas toujours connu, est-ce qu'on n'a pas toujours su qu'à un moment ou à un autre, il nous faudrait lire cet essai ? (est-ce que je suis en train de parler de moi à la troisième personne ?)"

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Il s'agit d'une lecture que Virginia Woolf a donné dans une université, un essai sur le sujet "les femmes et la fiction" et dans lequel elle explique pourquoi une femme, pour écrire, à besoin de deux choses : de l'argent et une chambre à soi..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "C'est un livre que j'aurais certainement mieux fait de lire en français. En plus d'un vocabulaire très riche, il est parfois vraiment difficile de suivre la pensée de Virginia Woolf qu'elle semble avoir elle-même du mal à canaliser. À cause de cela, je suis certaine d'être passée à côté d'éléments importants ou en tous cas, de ne pas avoir pu en savourer correctement toute la profondeur.

   Malgré tout, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que c'est brillant, pour ne pas être estomaqué par la façon dont Virginia Woolf expose ses idées, surpris par les questions qu'elle soulève, curieux de savoir où elle veut en venir. C'est parfois déroutant, j'ai aimé certains passages plus que d'autres mais j'admire son engagement pour les femmes et j'ai évidemment adoré le passage sur Jane Austen et les Brontë."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Ce n'est pas une lecture de tout repos et on aurait envie d'être face à Virginia Woolf pour discuter tel ou tel point, ce qui peut se révéler très frustrant parfois mais je le relirai avec plaisir, un jour, en français. Et ça tombe bien, parce que 10 18 vient de le rééditer avec une magnifique couverture."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Une Chambre à Soi" ?