Le Bal d'Irène Némirovski

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Bal ?

   "Sur les conseils d'Isabelle, du blog des Livres, des Livres, je l'avais ajouté à la première sélection de ma courte PAL mais je ne l'ai jamais trouvé en librairie. Elle a alors gentiment profité de mon anniversaire pour me faire la surprise et me l'offrir."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Frustrée de ne pas être conviée au bal que donnent ses parents et fatiguée d'être sans cesse ignorée, la jeune Antoinette, 14 ans, va décider de se venger..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "L'aspect le plus frappant de ce récit pour moi, c'est la justesse avec laquelle Irène Némirovski dépeint les tourments de l'adolescence, la puissance de ses sentiments, cette période où la moindre offense est un crime, la plus petite déception, un drame. Loin de s'en moquer, elle met en lumière ses mécanismes et Antoinette, qui ne supporte plus d'être traitée comme une enfant mais qui plus elle a hâte d'être une adulte, plus se montre puérile, est plus vraie que nature. L'autre point fort du récit, c'est la montée en tension, l'attente des conséquences. Longtemps, je n'ai pas eu beaucoup d'empathie pour les parents, il est vrai, et on s'amuse plutôt du mauvais tour qui leur est joué mais il y a tout de même beaucoup de cruauté dans ces dernières pages, et un humour féroce."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Si cette nouvelle est représentative de la plume de l'autrice, il est certain que cela me donne envie d'en découvrir plus mais je me doute que l'amertume risque d'être souvent bien présente à la fête."

 

    Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Le Bal" ?

Bartleby le Scribe d'Herman Melville

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Bartleby le Scribe ?

   "Herman Melville est l'auteur de Moby Dick, un roman qui comme beaucoup de classiques m'attire autant qu'il me fait peur. Le court récit de Bartleby était donc l'occasion de découvrir sa plume en moins d'une centaine de pages."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Lorsque Bartleby est embauché comme scribe, au début, tout se passe bien. Il est méticuleux, consciencieux et discret. Mais très vite, il va refuser d'effectuer certaines tâches sans jamais donner d'autre explication que "je préférerais pas..."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "J'ai mis quelques pages à entrer dedans. J'ai vite constaté qu'il n'y avait pas de chapitres, ni même de lignes sautées pour faire respirer le texte et j'ai pensé que la lecture allait être pénible mais ce ne fut pas le cas. Comme très souvent avec les classiques, j'ai constaté que je me faisais toute une montagne de pas grand chose et qu'au final je me régalais. La plume est fluide, l'humour bien présent et le récit se lit vraiment très bien. L'auteur nous pousse à bout, comme Bartleby, et au dernier moment, quand on commence à se dire que la plaisanterie a bien assez duré, il bifurque, rebondit, se moque. La construction est vraiment intelligent mais elle attend tout de même une fin à la hauteur du suspense établi."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Et bien, pour ma part, et je sais que cette partie fait débat, je suis déçue de cette fin. Pas tant de ce qu'il s'y passe que de tout ce qu'on ne nous dit pas. Je l'attendais comme l'apothéose qui viendrait couronner le récit et elle se présente plutôt comme le soufflet qui retombe en sortant du four. Peut-être qu'il faut que je la laisse encore un peu infuser."

   L'édition que j'ai choisi propose, en outre, une biographie d'Herman Melville, d'une vingtaine de pages, que j'ai trouvé très interessante."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "Bartleby le Scribe" ?

La Sorcière Olessia d'Alexandre Kouprine

• Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Sorcière Olessia ?

   "C'est Mymy qui m'a proposé ce livre pour ma sélection de romans et essais courts et comme elle déniche toujours des pépites méconnues sur son compte et que je souhaitais ajouter un auteur russe à ma sélection, j'ai immédiatement craqué."

• Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

   "Un jeune fonctionnaire russe en poste dans une province ukrainienne et lassée de son environnement qui n'offre que peu de distractions, va s'intéresser d'un peu trop près à la sorcière locale."

• Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

   "J'ai enchaîné les livres courts ces derniers temps, j'en ai aimé certains, d'autres moins mais c'est le premier pour lequel je me fais la réflexion que j'aurais souhaité qu'il soit plus long et plus approfondi, que l'on prenne le temps de mieux connaître les personnages. J'ai apprécié ma lecture et je ne l'ai pas trouvé  déséquilibrée pour autant mais c'est peut-être un peu rapide pour réellement s'attacher aux héros et ressentir de l'empathie pour eux. Le phénomène est accentué par ce fameux destin qui s'en mêle, toujours bien présent dans les romans russes, et que l'on nous annonce tragique dès le départ, inutile donc de trop s'impliquer. Mais l'écriture, l'histoire, le contexte m'ont plu, ainsi qu'Olessia et le peu d'éléments qui tournent autour de son statut de sorcière."

• Et comment cela s'est-il fini ?

   "Cela finit, sans grand suspense, comme cela avait été annoncé. J'ai de plus en plus envie de revenir à la littérature russe que j'avais aimé adolescente mais je ne sais pas si je supporterai des centaines de pages de malheurs ininterrompus. Cette novella était donc une bonne entrée en matière."

 

    Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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Alors, vous craquez pour "La Sorcière Olessia" ?