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Books are my Wonderland - Page 244

  • Mariana by Monica Dickens

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    • mariana, Monica Dickens, littérature anglaise, persephone books, persephone classicsMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Mariana ?

       "Je suis amoureuse de la collection des 'Classics' de Persephone Books. Je n'en ai lu qu'un pour le moment mais j'ai bien l'intention de rattraper mon retard. Avec en plus la bonne excuse de soutenir une librairie indépendante, j'ai donc commandé Mariana à la fin du confinement."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Comme son titre ne l'indique pas, Mariana égrène la vie de Mary, de ses étés à la campagne avec ses cousins dans les années 30, légers, insouciants,  à ce jour funeste, quelques mois seulement après le début de la guerre, où elle attend son mari sans être certaine qu'il reviendra jamais..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "La construction de ce roman est très intelligente. Nous rencontrons Mary à l'âge adulte, alors qu'elle apprend que le destroyer à bord duquel se trouve son mari vient de sombrer et qu'il y aurait quelques survivants. Dès le chapitre suivant, nous voilà repartis en arrière pour suivre Mary de son enfance à son mariage et on devra donc attendre la toute dernière ligne du roman pour savoir si oui ou non, son époux a disparu en mer. Au début, le suspense est insoutenable puis ce sentiment se transforme au cours de la lecture. D'abord, on se laisse emporter par le rythme de ces étés de l'enfance, sans fin, sous le timide soleil anglais, puis on s'attache peu à peu à Mary évidemment, malgré ses défauts ou peut-être même à cause d'eux. On la découvre différente, on la voit grandir, on prend chacune de ses erreurs à coeur, chaque chagrin d'amour nous touche et alors que sa quête d'elle-même et de cet homme qui saura l'aimer pour ce qu'elle est se poursuit, on se prend à espérer de plus en plus fort qu'elle ne se soit pas achevée brutalement en pleine mer, quelques mois seulement après le mariage des deux amoureux... C'est un roman qu'il faut prendre le temps de lire et d'apprécier, qui cache une réflexion bien plus profonde que ce que l'on pourrait croire sur le fait d'être un individu à part entière et qui n'est pas dénué d'humour pour ne rien gâcher."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Mon plus grand regret est que l'histoire entre Mary et son mari prenne finalement si peu de place (en terme de pages, s'entend). J'aurais aimé tout savoir d'eux et j'ai été un peu frustrée, après avoir accompagné l'héroïne si longtemps dans chacun des rebondissements de sa vie, de passer si vite sur ce sujet en particulier.

       Un dernier petit détail : si comme moi vous aimez être surpris et vous interroger au cours de votre lecture, ne lisez pas la quatrième de couverture qui révèle malheureusement le prénom du mari alors que le premier chapitre écrit par l'auteur, prenait soin de ne pas le faire. La préface également en révèle un peu trop à mon goût. Pour ma part, je ne lis désormais ces éléments qu'après avoir achevé ma lecture."

     

        Mlle Alice, merci pour cette huitième participation au mois anglais et cette quatrième participation au challenge "In English, please", et à lundi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques des 'Persephone Books' ICI

     

    Alors, vous craquez pour "Mariana" ?

    Catégories : Lire des Classiques 0 commentaire
  • Le Brouillard Tombe sur Deptford d'Ann Granger

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    • le brouillard tombe sur deptford, Ann Granger, polar victorien, policier anglais, 10 18, saga ben rossMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Brouillard Tombe sur Deptford ?

       "Même si c'est une série que je continue à trouver inégale, j'avais vraiment apprécié le précédent et j'avais donc envie de retrouver à nouveau Ben et Lizzie pour une enquête inédite."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Une femme est retrouvée morte dans un quartier peu fréquentable et alors que Ben est appelé pour résoudre l'enquête, Lizzie se rend rapidement compte qu'un ami de sa famille pourrait bien être impliqué dans cette histoire sordide..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Dans les premiers opus, je trouvais que Ben manquait vraiment d'épaisseur et je suis contente de constater que depuis quelques tomes, ce n'est plus du tout le cas. Même si pour moi, il ne sera jamais comparable à Thomas Pitt, auquel je ne peux m'empêcher de le comparer puisque les romans d'Ann Granger sont presque calqués sur ceux d'Anne Perry, il m'est de plus en plus sympathique. L'enquête a également trouvé son équilibre ici, entre l'inspecteur et sa femme, l'intrigue, le dénouement, les nouveaux personnages, tout est plutôt bien pensé. Et pourtant, sans qu'il s'agisse d'un mauvais roman, je me suis indéniablement ennuyée. C'est plat, il ne se passe pas grand chose, on tourne un peu trop en rond. C'est le genre de roman policier, que je rencontre régulièrement, où les personnages se contentent de remuer un peu la boue, en attendant que la solution finisse par leur tomber dans le bec. Malheureusement, c'est loin d'être passionnant pour le lecteur."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "La quatrième de couverture nous présente l'auteur comme étant la "maitresse des récits bourrés d'intrigues hautes en couleur, et maniant le suspense comme personne" et il me semble que l'on est vraiment loin du compte sur ces points-là. Personnellement, je dirais plutôt qu'elle nous propose une enquête honorable et un récit divertissant grâce à ses personnages essentiellement, c'est qui est déjà pas mal."

     

        Mlle Alice, merci pour cette septième participation au mois anglais, et à jeudi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques de la saga Ben Ross ICI

     

    Alors, vous craquez pour "Le Brouillard Tombe sur Deptford" ?

    Catégories : Lire et Enquêter 4 commentaires
  • The Warden d'Anthony Trollope

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    • the warden, Anthony Trollope, thirkell, les chroniques de barsetshre, barstshire, the warden, le directeur, lire en VO, the in english please challengeMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec The Warden ?

       "Bien qu'il s'agisse d'un style de livre et d'écriture totalement différents, les romans d'Angela Thirkell, que j'aime beaucoup, se déroulent autour de la ville imaginaire de Barsetshire, créée de toutes pièces par Anthony Trollope. Il était donc naturel que je finisse par vouloir découvrir l'endroit sous la plume de son auteur légitime, en commençant par le premier volet des "Chroniques de Barsetshire", The Warden (Le directeur, en français)."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Mr Harding, après une longue carrière au service de l'Église d'Angleterre, se voit récompenser d'une position bénéficiant d'un revenu confortable et d'une somme de travail très limitée. Mais la période est au changement et la gestion des biens du clergé est de plus en plus souvent remise en cause. Quand le directeur va à son tour être accusé de profiter de sa position et d'encaisser plus que son dû, son existence va en être ébranlée..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Ma principale déception vient du fait que ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Ce que j'aime particulièrement dans nombre de romans anglais, c'est cette ambiance de village peuplé de personnages hauts en couleurs et attachants. C'est ce que je venais chercher à Barsetshire alors que le roman tourne quasi exclusivement autour de cinq ou six protagonistes, et presque tous d'une même famille. Je retrouve également ce qui m'avait marqué dans Miss Mackenzie, du même auteur, cette propension à nous compliquer la tâche quand il s'agit d'apprécier les personnages. Le seul que Trollope épargne ici est Mr Harding pour lequel on se prend finalement d'affection mais même là, se joue une ambiguïté. Doit-on ou non soutenir sa cause ? L'auteur lui-même semble incapable de trancher (et je comprendrai mieux pourquoi en lisant la postface). On a trop peu d'éléments sur l'essentiel et beaucoup trop sur l'inutile à mon goût... Mais petit à petit, Mr Harding s'affirme et le lecteur a alors envie d'être derrière lui pour le soutenir dans sa démarche, la seule du roman à être menée pour les bonnes raisons..."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'ai quand même aimé ce roman, qui pousse énormément à la réflexion sur de nombreux sujets : la place de chacun, la gestion du clergé, le pouvoir de la presse mais par-dessus tout, l'importance d'agir en conscience et en accord avec ses valeurs. Cependant, je recherche toujours ce même équilibre et cette même justesse dans la conclusion d'un roman et il me semble qu'ici, ce qui sont punis ne le méritaient pas vraiment et ceux qui ont agi sans réfléchir sont un peu trop récompensés."

     

        Mlle Alice, merci pour cette sixième participation au mois anglais et cette troisième participation au challenge "In English, please", et à lundi prochain...

    Retrouvez toutes mes chroniques des livres d'Anthony Trollope ICI

    et celles d'Angela Thirkell, par LÀ

     

    Alors, vous craquez pour "Le Directeur" ?